Le siège de Beït El Hikma à Carthage a accueilli, samedi, une rencontre intellectuelle de haut niveau avec Tarak Ramadan, en présence de Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture. Cette rencontre, organisée par la librairie Al-Kitab et Beït El Hikma, a drainé un public nombreux parmi les intellectuels et les hommes de culture, des arts et des médias. Ont participé à ce débat qui a porté sur «la laïcité et l'islamisme», notamment Hamadi Redissi, Abou Yaâreb Marzouki et Youssef Seddik. A cette occasion, Tarak Ramadan a mis l'accent, dans son intervention, sur la nécessité d'éviter le danger de la polarisation et de ne pas tomber dans le piège de la «diabolisation» des uns et des autres. Il a prôné de s'armer de la pensée critique et de sortir du schéma dogmatique, sans oublier de lier le texte au contexte et de chercher des solutions adéquates aux problèmes qui sévissent dans la société arabo-islamique dont le chômage et autres fléaux socioéconomiques. Il a également insisté sur le rôle de la politique éducative et l'importance du choix économique quand il s'agit de gouverner. Tarak Ramadan est un intellectuel et universitaire suisse, d'origine égyptienne, né en 1962 à Genève. Professeur d'études islamiques contemporaines à l'Université d'Oxford, il préside le Groupe de réflexion European Muslim Network à Bruxelles. A son actif, en français, dans les presses du Châtelet, Muhammed, vie de prophète (2006), Islam, la réforme radicale (2008), Mon intime conviction (2009) et L'Islam et le réveil arabe (2012).