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Piano, piano...
Vendanges
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 03 - 2012


Par Hamma HANACHI
On compte des dizaines de pianos dans le pays, des marques de qualité ( Steinway, Gaveau et autres Pleyel), quelques-uns appartiennent au ministère de la Culture. Un problème de taille se pose : l'accord.
Attila Scotto est pianiste, il accompagnait les films muets dans les cinémas de Tunis et tenait une boutique d'instruments, le seul accordeur de piano, il est parti à Marseille; aujourd'hui Hamadi Zouari, Jamel Abidi lui ont succédé dans ce métier, rejoints récemment par Hana Smati, une jeune fille qui a parfait ses connaissances à l'Institut technique européen de la musique du Mans en France. Trois accordeurs, trop peu.
La plupart des pianos sont âgés (et performants) mais manquent cruellement d'entretien, altérés par l'humidité, le bois gonfle, le métal s'oxyde, la laine ramollit et les touches s'alourdissent. Conséquences : les pianos appartenant au ministère (qui nous intéressent) seront hors service, par manque de « révision ». Celui de l'Institut supérieur de musique est réparé, ainsi que celui d' Ennejma Ezzahra . Et le reste? Renseignements pris, la formation d'accordeur de piano n'exige pas de longues périodes d'apprentissage, ni de connaissances approfondies, un atelier de formation est nécessaire, d'autant que le nombre d'instruments augmente. Qui sait, des vocations pourraient naître, une profession à valeur ajoutée serait instaurée, suivie de stages dans les instituts de perfectionnement à l'étranger, des déménageurs spécialisés en piano (Eh oui!) seraient formés, la chaîne n'est pas finie. Les coûts ne sont pas chers, les techniciens et musiciens chômeurs sont légion. Aux responsables de semer la graine.
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Des heures de plaisir à regarder la chaîne Mezzo, une rediffusion d'un concert de Daniel Barenboïm qui fête ses cinquante ans de carrière au théâtre Colon de Buenos Aires. Sous les lumières, la gestuelle ample, le maître emmène ses admirateurs dans les secrets des sonates de Beethoven, Iberia d'Albeniz, les lieds de Schubert. On parle de pureté du son, de limpidité du rendu, de l'habileté du toucher. « De mémoire et dans l'ordre, j'ai joué le même programme que j'ai exécuté cinquante ans plus tôt, pour le rappel, ça sera Villa-Lobos», déclame-t-il en fin de concert. Les musiciens ont une mémoire infaillible, qualité qu'ils partagent avec les grands joueurs d'échecs.
Dans le cercle des directeurs d'orchestre, Barenboïm occupe une place à part, son talent salué par les illustres musiciens (Furtwängler, Rubinstein). Chef d'orchestres prestigieux (Philarmonique de Berlin, Chicago, La Scala....), il est lauréat du fameux Prix Ernst von Siemens, le « Nobel de la musique ». Intellectuel engagé, ses exploits ne se limitent pas à la musique. 2001, un scandale éclate, Barenboïm qui a des idées novatrices brise le tabou, à Al Qods occupée, il joue Wagner considéré comme antisémite par beaucoup d'Israéliens, il est injurié, vilipendé, attaqué de tous bords. Son amitié, ses entretiens avec le philosophe (et pianiste) palestino- américain Edward Saïd n'arrangent pas les choses. Il est suspect. Plus tard, Barenboïm déclare son soutien à la cause palestinienne ; exceptionnelle liberté d'esprit, lui se réclame : «Je suis un tiers argentin, un tiers allemand et un tiers juif israélien », demande et obtient un passeport de l'Etat palestinien. Levée de boucliers en Israël, dans le cercle des grands chefs, il est connu pour ses positions politiques dénonçant haut le côté raciste de l'Etat d'Israël. Avec son ami Edward Saïd, il crée une fondation et un orchestre israélo-arabe : Divan Occidental-Oriental, composé de musiciens palestiniens et israéliens. Une formation qui prouve la possibilité de dialogue entre les deux communautés, ceux qui s'y opposent ne ménagent ni critiques ni sarcasmes. Chez les faucons, même à travers la musique, le dialogue n'est pas autorisé.
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Dans la halle aux poissons, assez tôt, à l'abri du tumulte. Le vendeur range son étal, les belles pièces devant, corpulent, ventru, la barbe incertaine, la tête de l'emploi, il se tourne vers son voisin: « Ça y est, ils vont lâcher les loups ».
Le voisin, se montre intéressé par la nouvelle, la voix forte : « Ah bon ! Ils sont rapides, au lieu de s'occuper des sinistrés, ils dirigent leurs armes vers nous, c'est à croire qu'ils n'ont rien à faire.
- Je t'avais dit, rien ne change, tous pourris, au moins, les anciens loups, on les reconnaissait d'un coup d'œil.
- Tu crois qu'ils les ont remplacés? Tous.
-On continue à travailler comme avant. Après tout, la vie est chère pour tout le monde».
Pour faire face à la grogne des consommateurs, un Conseil ministériel s'est penché sur l'ampleur de la hausse illicite des prix, le ministère du Commerce a annoncé des mesures fermes, il va enfin fixer les prix des produits alimentaires et réprimer les fraudeurs.
Dans la bouche du poissonnier, les loups c'est la brigade du contrôle économique.


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