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Catalyseur d'investissement, de développement régional et d'employabilité
La Caisse des dépôts et consignations
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 03 - 2012

• En partenariat avec des opérateurs privés, notamment la Banque islamique de développement (BID) la CDC gérera un fonds d'investissement pour boucler le schéma de financement des PME, en phase de démarrage et de développement
• Avec un capital de 50 millions de dinars, une assise financière de 3000 millions de dinars et une nouvelle stratégie d'investissement, tous les atouts semblent réunis pour que la Caisse des dépôts et consignations joue pleinement son rôle de catalyseur des investissements, du développement régional et de l'employabilité
La Tunisie aura besoin de plusieurs points de croissance pour finaliser le programme économique et social de la période 2012-2016. En effet, assurer la première phase de relance, 2012 et 2013 et la consolider par une deuxième de rattrapage 2013-2014, est largement tributaire du rythme des investissements, publics et privés, nationaux et étrangers. Pour ce faire, il faut capitaliser les ressources disponibles afin de pouvoir développer les lignes de financement adéquates au développement des grands projets, des PME et des régions.
Dans ce cadre, autour d'un déjeuner débat organisé, hier, par la Chambre tuniso-française du commerce et de l'industrie, M. Jamel Belhaj, directeur général de la CDC a présenté les missions et les objectifs de cette nouvelle structure de financement. «Ce n'est pas une banque. C'est une institution financière qui participe au capital social des grands projets et qui renforce la capacité de financement des entreprises publiques et privées», relève-t-il. Et d'ajouter «la CDC sait attendre la rentabilité de ses investissements».
Le concept n'est pas nouveau. En effet, il a fait ses preuves dans plusieurs pays notamment la France, depuis 1816 jusqu'à nos jours, et le Maroc depuis 1959. Chez nous cela vient de commencer et les attentes sont grandes. La CDC est un établissement public à caractère non administratif (Epna) doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, régi par la législation commerciale.
Gérer les ressources de l'Etat
Avec un capital social de 50 millions de dinars, une assise financière de 3000 millions de dinars et une nouvelle stratégie d'investissement, tous les atouts semblent réunis pour que la Caisse des dépôts et consignations joue pleinement son rôle de catalyseur des investissements, du développement régional et de l'employabilité. Elle est en mesure d'apporter un effet de levier financier au budget de l'Etat et un effet démonstratif aux investisseurs. D'ailleurs, investir par les budgets est limité par deux contraintes pesantes, à savoir le déficit budgétaire et le niveau de l'endettement extérieur. Deux indicateurs qui attirent l'attention de tout investisseur. Pis, porter le déficit à 50%, sans oublier la dégradation de la dernière note de la Tunisie par toutes les agences de notation, l'année dernière, les marchés internationaux sont de plus en plus réticents aux demandes du pays et les taux sont constamment révisés à la hausse. Pour ce qui est de l'effet démonstratif «elle sera pionnière dans les régions mais aussi dans les domaines d'activité faiblement explorés» explique-t-il.
A cet égard M. Belhaj souligne : «Le rôle de la CDC est de financer les fonds propres de ces institutions afin qu'elles puissent réaliser des projets d'envergure, économiquement viables». De ce fait, l'activité de la CDC n'a de limite que celle de la rentabilité financière du projet. Même si la mise est importante et la rentabilité est à long terme. Selon cette logique, les investissements ne se limiteront pas aux grands travaux d'infrastructure, mais ils couvrent tous les projets intégrés qui développent l'attraction des régions, notamment intérieures.
A l'heure actuelle, la CDC est en phase finale de l'élaboration de la stratégie d'investissement. Le premier responsable de la CDC vise à «réaliser un grand projet (+ de 200 millions de dinars) avant la fin de l'année». Les ressources, dit-il, sont déjà mobilisées mais ce sont les projets qui se font rares. En effet, les difficultés des entrepreneurs sont plutôt d'ordre commercial, à savoir la recherche de marchés solvables, et à un moindre degré au financement.
La CDC jouit d'une liberté d'investissement dans les domaines économiques stratégiques, particulièrement dans l'infrastructure, le développement régional, les secteurs des nouvelles technologies, de l'environnement et du développement durable et le soutien des petites et moyennes entreprises, même dans le cadre de partenariat avec le secteur privé. De même, la caisse peut capitaliser ses fonds en les plaçant sur les marchés financiers.
Techniquement, la CDC gère les ressources et les titres mis à sa disposition ainsi que les ressources mobilisées en les affectant à des placements et à des investissements. Elle peut détenir un portefeuille des différentes catégories des bons du Trésor et des placements garantis par l'Etat.
Les ressources de la CDC sont constituées par les dépôts de la Caisse d'épargne nationale tunisienne (Cent) et les dépôts et consignations ordonnés par la loi, par la justice et par l'administration détenus par le trésorier général de la Tunisie conformément à la règlementation en vigueur, qui lui seront confiés aux termes d'une convention conclue à cet effet entre le ministère des Finances et la Caisse des dépôts et consignations. De même, la caisse peut contracter des prêts sur les marchés financiers intérieurs et extérieurs. Les résultats comptables annuels de la caisse et toutes autres ressources mises à sa disposition font également partie de ses entrées.
Des solutions pour les entreprises
Les activités de la CDC couvrent, également, le financement des PME. Toujours en partenariat avec des opérateurs privés, elle gérera un fonds d'investissement pour boucler le schéma de financement des PME, en phase de démarrage et de développement. «Il s'agit d'un apport en fonds propres remboursables dans une période suffisamment longue pour assurer la viabilité du projet» précise le DG. Avec la BID, et probablement avec d'autres bailleurs de fonds, la CDC participera aux fonds propres des entreprises, notamment celles installées dans les régions. Ce qui est de nature à stimuler les Sicar à financer les PME. Sur un autre plan, les responsables de la CDC recherchent une approche selon laquelle ils pourront gérer, plus efficacement qu'un administrateur judiciaire, les entreprises dont l'Etat détient des parts dans le capital social.
M. Belhaj tient à rassurer: «la CDC respectera les règles de la concurrence dans toutes les opérations». Ainsi, elle ne sera pas un élément perturbateur sur le marché.


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