• Des comités mixtes de travail sont prévus en vue de la révision des législations et la résolution des litiges antérieurs • Les Saoudiens demandent l'octroi de terrains en dehors des villes, pour aménager de grandes zones industrielles en vue d'installer leurs projets. Ils parlent de «villes industrielles» Une nouvelle Tunisie qui offre de nouvelles opportunités. C'est le constat partagé par les membres de la délégation d'entrepreneurs saoudiens qui ont participé à une réunion de travail avec le ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, M Riadh Bettaïeb, hier, au siège du ministère. L'objectif est de présenter aux promoteurs les opportunités d'affaires ainsi que le cadre réglementaire régissant les investissements étrangers. Le ministre a rappelé que la préservation des intérêts et des droits des investisseurs étrangers est une condition nécessaire pour la réalisation de partenariats et pour concrétiser des projets rentables et viables. Des partenariats tripartites, dit-il, sont également possibles dans le cadre de la reconstruction de la Libye. Ainsi, des comités mixtes de travail sont prévus pour la révision des législations et la résolution des litiges antérieurs. L'un des promoteurs a fait remarquer que ces situations de blocage ont dissuadé plusieurs investissements saoudiens. Un autre comité se chargera du suivi périodique de l'évolution des investissements. Il aura pour mission d'identifier les obstacles et de rechercher des solutions, à temps. A cette occasion, le P-dg de l'Agence de promotion de l'industrie et de de l'innovation (APII) et le président de l'Agence de promotion des investissement étrangers (FIPA), ainsi que des représentants de la douane, de la Banque centrale et du Transport, ont présenté chacun à son tour le cadre réglementaire régissant les activités commerciales, d'importation et d'exportation, ainsi que les transferts de fonds et les avantages fiscaux pour les entreprises installées en Tunisie. Il est à rappeler, dans ce cadre, que les 38 entreprises à participation saoudienne implantées sous nos cieux offrent 3.102 emplois. Et que les échanges commerciaux affichent des exportations tunisiennes de l'ordre de 20,3 millions de dinars alors que les importations sont de 294 millions de dinars. Ces chiffres demeurent en deçà des attentes et des potentialités des deux pays. Pour sa part, le chef de la délégation saoudienne a rappelé que la Tunisie offre de réels atouts de compétitivité pour les entreprises qui s'y installent. Par le passé, les investisseurs saoudiens ont misé sur l'agriculture et le tourisme. Toutefois, le niveau des compétences tunisiennes et leurs coûts, relativement faibles, sont de nature à attirer de nouvelles entreprises industrielles, d'agroalimentaire ou de tourisme de santé. Ces entreprises bénéficieront de l'expertise des professionnels tunisiens des marchés européens. De même, les entreprises installées en Tunisie bénéficieront d'un libre accès sur le Vieux continent, conformément à l'accord de libre-échange ratifié en 1995 et qui est entré en vigueur en janvier 2008. Mieux encore, le climat des affaires, après la révolution, a gagné des points en matière de transparence. A cet égard, le directeur de la FIPA a souligné que la Tunisie a accueilli de nouveaux investisseurs dans de nouveaux domaines d'activités. Les Saoudiens, pour leur part, ont demandé l'octroi de terrains sur mesure en dehors des villes pour aménager de grandes zones industrielles en vue d'héberger leurs projets. Ils parlent de «villes industrielles». D'autres ont déploré la non-convertibilité du dinar tunisien et les procédures relatives au transfert des devises. A ce propos, l'un des investisseurs a insisté sur le libre transfert d'argent pour mener à bien ses affaires à l'international. De même, orientés à l'export, ils se sont préoccupés de l'agencement des travaux du port en eaux profondes d'Enfidha.