• Appel d'un expert mondial à faire pression afin que la loi relative à l'accès aux documents administratifs soit mise en application La loi n°2011-41 du 26 mai 2011, relative à l'accès aux documents administratifs des organismes publics, a été au centre d'une rencontre tenue, hier, à Tunis, avec la presse sur le thème «Gouvernement ouvert et accès à l'information» et ce, à l'initiative de la Banque mondiale (BM). Une visioconférence a été organisée, à cette occasion, afin de vulgariser et faire connaître, sur une large échelle, les textes législatifs, adoptés en Tunisie, relatifs à l'accès à l'information. Mme Eileen Murray, Représentante résidente de la BM en Tunisie, a souligné que la Tunisie est l'un des 90 pays, de par le monde, à avoir adopté cette loi, «dont la mise en œuvre effective nécessite un travail laborieux, aussi bien d'ordre technique qu'en termes de changement de mentalité». «Les ministères tunisiens ont d'ores et déjà introduit des données et informations actualisées sur leurs sites web, afin de permettre au grand public, entre autres les journalistes, d'en prendre connaissance», a mentionné Mme Murray, avant d'ajouter que cette démarche permettra de donner la bonne visibilité à la Tunisie et par conséquent d'améliorer le climat d'affaires et d'investissement. M. Toby Mendel, directeur exécutif du Centre canadien pour la loi et la démocratie, joint de Zambie, par voie électronique (vidéoconférence), a fait savoir qu'en dépit de son adoption par la Tunisie, depuis près d'un an, la loi sur l'accès à l'information n'est pas encore appliquée. Dès lors, le gouvernement n'a pas envoyé, jusque-là, une circulaire d'application aux différentes institutions et administrations publiques. «Cette circulaire devra inciter les employés à fournir les informations souhaitées à leurs demandeurs et ancrer, par conséquent le principe de la transparence», a-t-il ajouté. Dans le même registre, l'expert mondial a plaidé auprès de représentants de média et de la société civile pour jouer un plus grand rôle et de «faire pression» sur le gouvernement et les différents départements publics pour mettre en application cette loi. Finalement, il n'a pas manqué de noter que l'accès libre à l'information par tous les citoyens pourra, en quelque sorte, limiter les malversations et la corruption de hauts responsables. Il convient de mentionner que le thème de l'accès à l'information fera l'objet d'un séminaire régional qui sera organisé, à Tunis, vers la fin du mois de mars. Plusieurs experts et praticiens internationaux seront présents et débattront des modalités de sensibilisation à ce droit d'accès à l'information.