Le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a dénoncé les agressions contre les chômeurs qui manifestaient, hier matin, à Tunis, pour revendiquer leur droit à l'emploi, recommandant l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités. Dans un communiqué rendu public, hier, l'Ugtt a appelé le ministère de l'Intérieur «à stopper l'usage de la force contre les manifestants», précisant que «le droit de manifester et de protester constitue un acquis et que la poursuite de l'interdiction ne peut qu'engendrer des tensions et des atteintes aux libertés». Le bureau exécutif de l'Union a réitéré son refus de la décision interdisant les manifestations sur l'avenue Habib-Bourguiba. L'organisation syndicale exprime, par la même occasion, son adhésion aux revendications légitimes des chômeurs dont le droit à l'emploi et sa compréhension vis-à-vis des protestataires qui s'étaient réfugiés à la place Mohamed-Ali, après la fermeture de l'avenue Bourguiba aux manifestants.