L'attaquant clubiste vit un moment difficile. Certains veulent en profiter… Il a eu 24 ans en janvier, joue depuis 5 ans au Club Africain et il est international depuis quatre ans. Il a même été il y a un peu plus de deux ans le meilleur joueur du pays ou du moins l'un des plus grands espoirs de notre football. Au Club Africain, Zouheïr Dhaouadi a souvent fait la pluie et le beau temps et porté à bout de bras une équipe qui avait soif de titres et qui était en panne de vedettes. Aujourd'hui, Dhaouadi n'est plus ce qu'il était et traverse une période difficile et trouble de sa jeune carrière. Presqu'une crise existentielle. En tout cas, il se pose sérieusement des questions sur son présent et son avenir. Légitime pour un joueur qui voit partir quelques-uns de ses compatriotes et désireux de faire le grand saut de qualité tant sportif que financier. Mais entre le rêve et la réalité, il y a une sacrée différence. Examinons ces deux situations. Incertitudes… La réalité, c'est un très bon contrat que lui propose le Club Africain avec la possibilité de partir quand une bonne offre se présente. A l'écriture de cet article, nous ne savons pas si Zouheïr Dhaouadi a signé ou pas ce renouvellement de contrat de deux ans avec le Club Africain. La seconde réalité, c'est qu'un agent domicilié au Luxembourg presse le joueur de signer pour 4 ans à Evian (l'actuel club de Sabeur Khelifa) à des conditions qui ne sont pas très supérieures à ce qu'il avait en Tunisie. Pire encore, la liaison agent-Luxembourg -Patrick Trotignan (président d'Evian Thonon-Gaillard), condamné dans la fameuse affaire du club suisse du Servette de Genève, et dont on sait dans quelles conditions il a quitté le club de Châteauroux, laisse planer un sérieux doute sur la régularité de cette opération qui se trame. Eaux troubles Ceci d'autant que dans le contrat qu'on propose à Dhaouadi, une clause prévoit que «le joueur n'a pas droit de recours à son agent», soit Ridha Dridi. Voilà qui sent ultérieurement le roussi! Isoler le joueur pour mieux «l'avoir». Résultat des courses: le joueur, déstabilisé, se rend coupable de quelques incartades dans son club et voit son niveau et sa concentration dangereusement baisser; son agent est furieux et n'a pas manqué de mettre son protégé en garde contre une éventuelle arnaque (sans parler du recours auquel l'agent a droit au cas où il est contourné par les parties concernées). Enfin, le Club Africain, qui risque de perdre son meilleur joueur... pour rien! Mais, en ce moment précis, et sans trop le savoir, le grand perdant c'est le joueur dont le niveau sportif baisse dangereusement, qui risque d'être le grand dindon de la farce dans cette affaire, et qui joue gros. On comprend certes sa déception et son impatience pour n'être pas encore parti à l'étranger. Mais, à 24 ans, rien n'est perdu. Aujourd'hui plus que jamais, il a besoin d'une sérénité que lui offre ce contrat avec le Club Africain et, surtout, de sérieux et de se remettre au travail. Tant dans son club qu'en équipe nationale avec une CAN en… 2013 en Afrique du Sud en perspective.