Plusieurs établissements publics et institutions bancaires ont suspendu, hier, leurs activités à Sidi Bouzid. Cette réaction intervient à la suite de la grève générale décrétée dans le gouvernorat pour protester contre «la marginalisation, l'exclusion et le laxisme du gouvernement dans la satisfaction des revendications des habitants de la région». Les cours ont été également suspendus dans les différents établissements scolaires, à l'exception de nombre d'enseignants qui ont choisi de rejoindre les écoles, a constaté le correspondant de l'Agence TAP. Sur un autre plan, une manifestation a démarré devant le siège de l'Union régionale du travail pour revendiquer l'emploi des jeunes, le développement régional et la poursuite des agresseurs des manifestants. Ont pris part à cette manifestation, des représentants des partis et de la société civile. Quelque 17 syndicats sectoriels ont convoqué hier, dans une déclaration rendue publique mardi, une grève pour protester contre la répression des manifestations pacifiques organisées lundi dernier à l'avenue Habib-Bourguiba (Tunis) à l'occasion de la fête des Martyrs. De même, les représentants de la société civile ont adressé une déclaration au gouvernement et à l'opinion publique dans laquelle ils ont dénoncé l'agression, place des Droits de l'Homme à Tunis, des participants à la marche qui avait démarré depuis Sidi Bouzid, et ont condamné l'interdiction de manifester sur l'avenue Habib-Bourguiba, symbole de la chute de la dictature.