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Les changements tardent à venir
Système de la formation professionnelle
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 04 - 2012

• Nécessité de l'évaluation des programmes des centres de formation professionnelle et du suivi des apprenants après la formation.
• Certains centres sont vides car les apprenants ne sont pas intéressés par les spécialités enseignées.
• Révision nécessaire de la formation par alternance pour une meilleure qualification des apprenants.
• Plusieurs équipements sophistiqués dans certains centres de formation – introuvables dans certaines entreprises – sont sous-exploités ou inutilisés.
Le taux de chômage des diplômés de la formation professionnelle est important. Plusieurs apprenants n'ont pas pu, en effet, s'intégrer dans la vie active – dans le cadre d'un recrutement dans une entreprise économique ou en s'installant à leur propre compte – malgré un temps passé dans un centre de formation pour apprendre un métier. Certificat d'aptitude professionnelle, brevet de technicien professionnel et brevet de technicien supérieur sont autant de diplômes qui ne permettent plus de décrocher un emploi. Cela démontre donc la défaillance dont a souffert le système de la formation professionnelle depuis des années.
M. Mustapha Lakhal, président de l'association «Tashih » de la formation professionnelle, M. Chahine Mahfoudh, secrétaire général, Mme Nabila Toumi, Trésorière et M. Habib Elwed, chargé de l'information et de la communication, ont analysé la situation précaire dans laquelle se trouve le système de la formation professionnelle qui mérite une vraie restructuration en impliquant – sans exclusion aucune – dans le cadre d'une consultation élargie les représentants de la société civile, des professionnels, des promoteurs des petits métiers et des premiers concernés, à savoir les formateurs qui n'ont pas été invités tous, par le passé, pour exprimer leurs points de vue et formuler leurs propositions.
Mauvaise assimilation des connaissances
Selon M. Chahine Mahfoudh, « l'association ‘‘Tashih'' de la formation professionnelle a été créée le 8 mars 2012 et fait suite à un processus lancé en 2011 dans le cadre d'une pétition envoyée au ministre de la Formation et signée par 1.327 personnes. Les responsables au ministère nous ont écoutés, mais il n'y a pas eu vraiment une suite à nos doléances. Nous demandons à ce que notre association soit impliquée dans la révision des programmes du secteur de la formation professionnelle».
En attendant, il est nécessaire de mobiliser les moyens nécessaires et de les gérer de façon optimale pour appliquer l'approche par compétence dont on a tant parlé par le passé. « Le suivi de l'implantation d'une spécialité ne se fait pas », estime M. Mustapha Lakhal. Cela a pour conséquence, une mauvaise assimilation des connaissances par les apprenants dont certains abandonnent les cours au milieu de l'année car ils pensent que ceux-ci ne sont pas d'une grande utilité et ne permettent pas d'apprendre quelque chose de solide qui les qualifient à s'intégrer dans la vie active. « Je connais des apprenants de haut niveau, inscrits dans le cadre du brevet de technicien supérieur qui ont été déçus et préfèrent abandonner les cours », explique notre interlocuteur.
D'ailleurs, les centres de formation professionnelle et de travail indépendant n'ont pas donné les résultats escomptés dans la mesure où peu d'apprenants ont pu réaliser leurs projets. Cela nous amène à dire qu'il ne suffit pas de créer des structures mais de savoir les gérer de façon rationnelle en effectuant le suivi nécessaire de l'insertion des jeunes. Les investissements doivent être rentabilisés même s'ils proviennent des dons ou des crédits des partenaires étrangers comme l'Union européenne.
L'objectif de ces centres consiste pourtant à enraciner l'esprit entrepreneurial chez les apprenants afin qu'ils puissent s'installer à leur propre compte une fois leur diplôme en poche. Même les centres de formation professionnelle ordinaires n'ont pas donné satisfaction, selon nos spécialistes, puisque nombre de chefs d'entreprise ne sont pas contents des personnes recrutées, qui ne semblent pas assez qualifiées pour certaines tâches bien qu'elles aient subi une formation pendant plusieurs mois. Les autorités ont tant parlé de la formation des formateurs – pour adapter leurs connaissances aux nouvelles technologies – d'indicateurs relatifs au nombre de centres, d'apprenants, de spécialités, mais ils n'ont jamais effectué une vraie évaluation à même d'identifier les points forts et les lacunes qui restent à corriger pour une formation professionnelle plus efficiente et répondant réellement aux besoins de l'économie nationale.
De plus, certaines spécialités n'attirent plus les apprenants comme celles de l'horlogerie et la bijouterie. « Le centre de Gammarth a changé de spécialité en intégrant la pâtisserie », constate Mme Toumi. Ce changement est motivé selon les responsables de tutelle par le fait que le centre se trouve dans une zone touristique où existent plusieurs établissements hôteliers. D'autres centres régionaux sont vides ou presque car ils enseignent des spécialités non adaptées aux besoins de la région. Certaines zones ne disposent même pas d'un tissu industriel développé. C'est le cas aussi des spécialités des «arts du feu » et des viandes rouges dont le centre se trouve à Sidi Béchir. Il est donc tout à fait normal que les apprenants se trouvent au chômage après leur formation.
La restructuration doit concerner, aussi, selon le président de l'association, la formation par alternance surtout que des entreprises dans les régions n'ont pas la capacité d'accueillir un grand nombre d'apprenants. « Dans une région, on peut trouver une seule entreprise qui n'a pas les moyens pour prendre en charge un nombre élevé d'apprenants dans le cadre de la formation par alternance ». Après le premier programme de mise à niveau de la formation professionnelle (Manforme 1), on essaye de boucler au plus vite la deuxième phase du même programme pour pouvoir lancer un autre au cours de la prochaine période, mais les changements sur le terrain tardent à venir. Plusieurs équipements sophistiqués dans certains centres de formation — introuvables dans certaines entreprises — sont sous-exploitées ou inutilisés.


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