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Tunisie: Il est temps de déscolariser la formation professionnelle
Publié dans WMC actualités le 26 - 03 - 2012

La formation professionnelle, à l'instar des autres domaines, est concernée par les transformations que connaît la Tunisie aujourd'hui. Les revendications de réforme ont déjà commencé dès le lendemain du 14 janvier 2011, par une pétition signée par 1.350 formateurs de l'Agence Tunisienne de la Formation Professionnelle (ATFP), précisément en avril 2011, à l'encontre du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi, appelant au sauvetage du secteur.
Une initiative qui n'a pas eu l'écho qu'elle mérite même après la nomination d'un nouveau PDG de l'ATFP et la constitution d'un nouveau gouvernement pour cette période provisoire. Alors que le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle prépare son congrès pour l'emploi et un autre pour la formation professionnelle, il est urgent de prendre en considération ce genre d'initiative.
«Tashih»…
C'est ainsi que le même collectif de formateurs a déposé une demande de création de l'association tunisienne «Tashish» de la formation professionnelle, le 8 mars 2012, avec pour principal objectif de participer aux efforts de restructuration du dispositif national de la formation professionnelle et de lutter contre la corruption par la proposition de techniques et mécanismes adéquats.
Il s'agit aussi de faire connaître le dispositif de la formation professionnelle chez les jeunes et les entreprises économiques ainsi que renforcer les relations de partenariat et encourager l'échange scientifique et technique entre les régions et les associations et organismes nationaux et internationaux.
Il est à noter que la pétition citée ci-dessus contenait un ensemble de revendications qu'il est utile de rappeler.
La première est la restructuration de l'ATFP par la révision de l'organisation actuelle des services centraux, l'organisation des centres de formation professionnelle, la révision de la relation entre l'administration centrale et ses filiales et la révision de la relation avec l'autorité de tutelle.
La deuxième consiste en la lutte contre la corruption financière et administrative dans l'agence, vue la mauvaise gestion qui était monnaie courante pendant des années, et réclame la mise en place de commissions d'enquête ou d'audit.
Quant à la troisième revendication, elle concerne le dossier de la coopération internationale, surtout dans son aspect financier. Les employés de l'agence dénoncent des malversations et une mauvaise gestion des ressources.
La quatrième revendication appelle à réviser les méthodes d'organisation de la formation dans les centres, surtout au niveau de l'approche par compétences, la formation par alternance ainsi que les différentes conventions signées avec les représentants des secteurs d'activités. Le fait est que certains projets ont échoué, essentiellement ceux financés par l'Agence française de développement (AFD). Il s'agit aussi de réviser le programme de qualité au niveau de l'administration centrale et des centres de formation. Un chantier à part, selon Mustapha Lakhal, formateur et président de l'association "Tashih" puisque plusieurs centres ont eu des certifications, qui doivent être revues.
Valoriser la formation…
L'association nourrit des grandes ambitions et aspire devenir représentative de tout le secteur. M. Lakhal affirme que l'objectif à court terme est de combler le vide managérial. «Personne n'ose engager des réformes dans l'ATFP. Nous voulons instituer la culture de la gestion participative et faire des propositions pour sauver le secteur de l'anarchie. Les formateurs devraient être des associés dans l'élaboration du budget et dans la décision financière», lance-t-il.
Mais il semble que la réaction de l'ATFP face à ces revendications n'aient pas été satisfaisantes. «Il n'y a pas eu de réaction ni de décisions concrètes», explique M. Lakhal. Il indique, toutefois, que le ministère, bien qu'il soit incapable actuellement de tout faire, il a le devoir et même l'obligation de «nettoyer le terrain» à court terme et de préparer les réformes au moyen et à long terme.
Plusieurs chantiers se présentent dans le secteur. Le plus important est l'organisation administrative et financière, qui constitue le noyau dur de la réforme. M. Lakhal aborde le problème des approches de formation, qui ne répondent pas encore aux attentes des étudiants et des professionnels. «Je peux vous citer la formation par alternance qui n'est pas applicable dans tous les secteurs et qui n'est soumise à aucun contrôle. C'est aussi valable pour l'approche par compétences qui n'est applicable qu'à un faible degré et qui ne produit plus les objectifs escomptés. L'objectif de la réforme est de séparer de façon très claire entre la formation et l'évaluation», précise-t-il.
Un souci qui prend en compte la valeur de la formation. «Nous devons nous demander : est-ce que le niveau de formation qu'on propose correspond vraiment aux besoins du marché?», souligne M. Lakhal. Il appelle, ainsi, à la création d'une instance indépendante d'évaluation, qui aura pour tâche d'évaluer les programmes de formation existants afin de valoriser les prestations du secteur en Tunisie, en associant les professionnels. Ce qui permettra de proposer une formation ayant une valeur ajoutée sur le marché du travail et pour les entreprises tunisiennes ou étrangères.
«Le capital humain est un investissement. Un investisseur cherche toujours une main-d'œuvre qualifiée. Si on peut proposer cette prestation, on pourra également améliorer la qualité des investissements. On a scolarisé la formation, ce qui fait que nos étudiants n'ont pas cet enthousiasme envers la formation professionnelle. Nous devons professionnaliser le secteur et adopter de nouvelles approches», signale le formateur.
Concernant les expériences étrangères dans des pays comme le Canada ou l'Allemagne, M. Lakhal affirme qu'il est utile de maîtriser le processus qui engendré la réussite de ces modèles. Mais il s'agit aussi de concevoir un dispositif national de la formation professionnelle, qui soit propre à la Tunisie et qui s'adapte au vécu des Tunisiens, prenant en compte la proximité des entreprises et des centres de formation des étudiants, la taille des entreprises tunisiennes, le transport, la maîtrise des nouvelles technologies, etc.
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