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La nécessaire adaptation...
La formation par alternance remise en question
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 12 - 2011

La formation par alternance a permis au cours des dernières années de jouer un rôle assez important aussi bien pour les apprenants des centres de la formation professionnelle que pour les entreprises. Cependant, une telle formation a montré ses limites dans la mesure où de nombreux jeunes se trouvent au chômage, une fois leur diplôme en poche. Il est donc devenu nécessaire, aujourd'hui, de revoir cette méthode de formation pour l'adapter aux nouveaux besoins de l'entreprise et garantir l'intégration d'un maximum de jeunes dans la vie active. Parmi les points forts de la formation par alternance figure la possibilité pour les apprenants de se familiariser avec les moyens de travail au sein de l'entreprise qui peut —mais ce n'est pas systématiquement le cas— les recruter, plus tard, quand ils auront terminé leur formation.
Il s'est avéré, toutefois, que la formation par alternance ne peut pas être appliquée dans toutes les régions —et notamment celles de l'intérieur du pays— dans la mesure où certaines manquent de zones entreprises ou d'un tissu industriel. Pour bénéficier d'une formation théorique dans les centres de formation et pratique dans les entreprises, les apprenants intéressés doivent donc se déplacer souvent dans les grandes villes où se trouve un tissu industriel développé.
Accompagner et encadrer les apprenants
D'où la nécessité de revoir le système de formation incluant l'apprentissage par alternance. Même certains formateurs sont d'accord pour une nouvelle adaptation du secteur qui doit tenir compte des nouvelles exigences et ouvrir la voie à de nouveaux horizons d'emploi. D'autant plus que nombre d'entreprises ne sont même pas bien équipées et ne disposent pas d'un encadreur mobilisé pour accompagner et encadrer les apprenants qui viennent par groupes pour voir de près l'environnement de l'entreprise en manipulant certains outils et machines. Certains apprenants se considèrent même exploités par les chefs d'entreprise pendant leur période d'apprentissage dans la mesure où ils font des travaux sans être rémunérés, ce qui est catégoriquement démenti par les employeurs concernés. Ce qui est vrai, en tout cas, c'est que l'infrastructure et les équipements existant dans certaines entreprises ne sont pas adaptés à la formation par alternance du point de vue capacité d'accueil des stagiaires, matériel et disponibilité d'un ou des encadreurs.
De plus, les apprenants ne sont pas bien répartis sur les différentes entreprises dont certaines ne sont pas proches des centres de formation professionnelle. Dans une même région, on peut trouver une entreprise bien équipée et dotée des ressources humaines suffisantes alors que dans une autre, la situation est déplorable et les équipements sont manquants. Cela dépend du secteur, de la taille de l'entreprise et de la gestion. Pourtant, la formation par alternance doit, impérativement, satisfaire les besoins des entreprises économiques qui sont impliquées dans la conception des programmes de formation pour suggérer des idées et éventuellement de nouvelles spécialités.
Les stagiaires confiés aux entreprises doivent également faire l'objet d'un suivi permanent pour leur apprendre un métier sur des bases solides et voir en pratique ce qu'ils ont appris théoriquement dans le centre. De cette façon, l'apprenant peut assimiler les connaissances professionnelles afin d'être opérationnel immédiatement, une fois sa formation terminée. Un contrôle doit être fait par des conseillers d'apprentissage —dont le nombre actuellement est bien limité pour ne pas dire inexistant dans certaines régions— pour s'assurer que l'apprenant emprunte la bonne voie. D'après les chiffres disponibles, on compte près d'un conseiller pour 150 stagiaires, ce qui est insuffisant si l'on sait qu'il faut compter au moins un conseiller pour 70 apprenants. Pourtant, le choix des autorités pour l'apprentissage au sein de l'entreprise est sans équivoque dans la mesure où 93% de la formation se fait par alternance au lieu du chiffre fixé préalablement et qui est de 70%. Par la révision de ce chiffre à la hausse, l'Etat voulait sans doute impliquer davantage les entreprises dans la formation pour qu'elles puissent participer, plus tard, au recrutement. Mais cet objectif n'a pas pu être toujours atteint pour diverses raisons.
Les accords conclus avec les centres et les entreprises économiques n'ont pas prévu l'octroi d'une bourse aux apprenants pour les inciter à travailler avec dévouement lors de leur apprentissage pratique. D'ailleurs, certains jeunes ne jugent pas nécessaire d'aller compléter leur formation théorique. Certains apprenants issus de familles nécessiteuses vont jusqu'à abandonner leur formation. La réadaptation de la formation par alternance pourrait se faire sur la base d'une étude d'évaluation pour identifier les points forts et les points faibles et aboutir à des propositions et des recommandations prenant en considération les filières de formation dispensées dans les centres, les spécificités régionales et, bien sûr, les besoins du marché de l'emploi.


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