A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme a organisé devant le Théâtre municipal de la ville de Tunis, hier, une action de soutien à laquelle ont pris part les journalistes, les représentants de la société civile et des hommes politiques. C'était une occasion pour tous pour se rassembler et défendre les revendications des journalistes et des communicateurs et leur droit à la liberté d'expression et la promotion du secteur des médias. Cette action a drainé un grand nombre de journalistes qui ont assisté dans la matinée à l'assemblée générale du Syndicat national des journalistes et des représentants des partis politiques. Parmi eux, M. Mohamed Bennour, porte-parole du parti Ettakatol. Il a souligné que son parti a bien voulu partager avec les journalistes tunisiens la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui «est une opportunité pour tous ceux qui s'intéressent au devenir du secteur des médias en Tunisie de réaffirmer que nous avons des structures représentant le secteur comme l'Inric, le Syndicat national des journalistes, l'association des jeunes journalistes, qui peuvent repenser avec les professionnels l'avenir et les perspectives de développement de leur profession. Il faut ouvrir un débat et approfondir la réflexion sur la consultation nationale sur les médias, notamment avec les structures. La réforme qui sera engagée ne peut être imposée ni par le gouvernement ni par les partis politiques. Au sein de notre parti, on est convaincu que toute action de réforme doit être confiée aux professionnels compétents et aux structures existantes. La voix de la raison c'est de reconnaître que nous devons rompre avec les anciennes pratiques de l'ancien régime et nous inspirer de l'esprit de la révolution, qui est en fait l'esprit de la liberté et de la séparation des pouvoirs, dont la presse qui doit impérativement être libre». De son côté, maître Abdessatar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme, a déclaré que cette action de soutien vient à point nommé consolider l'élan de solidarité avec les journalistes et le secteur qui ont enduré toutes sortes d'agressions et de pressions : actes de violence, démissions, procès... «La démocratie exige une presse libre, transparente, loin de tout asservissement. Nous militons pour une réforme globale et une asservissement du secteur et pour l'engagement d'un débat avec la société civile et les structures existantes telles que le Syndicat des journalistes et l'Inric afin de redonner au paysage médiatique national son aura, son prestige et sa place», a souligné Me Ben Moussa.