• Le prix de référence des tomates fraîches destinées à la transformation n'a connu de changement que durant les années 2008 et 2010, passant respectivement à 95 et à 115 millimes le kilogramme • Baisse de la production de la tomate saisonnière prévue à Nabeul, Kairouan, La Manouba et Béja Le prix des tomates a connu une augmentation vertigineuse dans les différents marchés, atteignant 2d,300 le kg, ce qui ne permettait pas à de nombreux citoyens – notamment ceux à revenus limites, voire moyens – de s'en approvisionner. Il a fallu l'intervention de l'Etat pour baisser le prix à 1d,300, prix considéré tout de même comme encore élevé par certains consommateurs. Pourtant, ce produit est considéré comme de base dans la cuisine des Tunisiens. Les pouvoirs publics estiment que les consommateurs se sont habitués à consommer tous les légumes à tout moment de l'année, ne tenant pas compte du fait que chaque produit a sa campagne limitée dans le temps. Mais grâce aux nouvelles méthodes de travail, il est devenu possible de fournir certains produits tout au long de l'année même en quantités limitées. Les tomates sous serre constituent un apport d'appoint pour satisfaire ne serait-ce que partiellement la demande des consommateurs. Des quantités de tomates fraîches sont destinées aux marchés et d'autres à la transformation, même si les agriculteurs se plaignent du prix de vente qui ne couvre pas le coût de production. Diminution des activités des unités En effet, selon l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche, le prix de référence des tomates fraîches destinées à la transformation n'a connu de changement que durant les années 2008 et 2010 passant respectivement à 95 et à 115 millimes le kilogramme. Or, ce prix ne couvre que 28% du coût de la production. Les producteurs appellent donc à la révision du prix de référence pour le porter à 150 millimes le kilogramme en se basant sur une marge bénéficiaire de 10 millimes par kg. En tout cas et d'après le ministère de l'Agriculture, l'approvisionnement s'est fait grâce à la production de fin de saison sous-serre estimée à 9.500 tonnes. A la fin du mois d'avril 2010, la récolte a atteint 85%. L'approvisionnement des marchés a été possible aussi à partir de la production précoce sous-serre estimée à 25.000 tonnes avec un taux de récolte à la période indiquée de 35%. Le reste de la production devrait répondre à la demande des consommateurs jusqu'à la fin du mois de juin courant. S'agissant des tomates saisonnières, les plantations devraient varier entre 18.000 et 20.000 ha à la fin du mois d'avril 2012 contre 22.000 ha à la même période de la campagne précédente. Une telle diminution est imputée à la baisse enregistrée dans les gouvernorats de Nabeul et de Kairouan qui sont considérés comme des pôles de production de ce produit. Il est prévu également une baisse des réalisations dans les gouvernorats de La Manouba et Béja. Cet état de fait est dû essentiellement à la diminution des activités des unités de transformation qui ont tenu compte de l'importance des quantités de concentré de tomate stockées. D'après les opérations de suivi effectuées, il s'est avéré que la situation n'est pas encore claire au sujet du recours des producteurs et des industriels aux contrats-programmes. Les contrats-programmes constituent, cependant, une méthode appropriée aussi bien pour les agriculteurs que pour les industriels. Les premiers sont en mesure de produire en fonction de la demande et de mobiliser tous les moyens techniques en vue d'atteindre les objectifs fixés. Quant aux transformateurs, ils ont une garantie d'approvisionnement tout au long de la période de production pour pouvoir honorer leur engagement envers les points de vente. Les unités de transformation sont appelées à travailler à plein régime pour éviter l'attente prolongée des camions de tomates considérées d'ailleurs comme produits périssables. Toutes les mesures préventives doivent être prises pour assurer un bon déroulement de la campagne sur la base de la transparence et des intérêts communs. Le concentré de tomate qui se distingue par sa qualité peut trouver des débouchés dans plusieurs pays africains, arabes et même européens. Encore faut-il adopter une stratégie de marketing agressive en mettant en valeur les vertus de ce produit du terroir. Le travail en partenariat entre les agriculteurs et les industriels doit se faire sur la base de la durabilité et de la confiance pour pouvoir faire face ensemble aux défis et contourner les problèmes qui peuvent se poser.