«Je rassure les candidats au Bac et leurs parents que le reste des épreuves se dérouleront dans de bonnes conditions», a déclaré le ministre de l'Education, Abdellatif Abid. S'exprimant, hier, lors de la séance plénière de l'Assemblée nationale constituante, au lendemain des fuites des sujets de la section Lettres arabes de la session principale du Bac 2012, le ministre, profondément touché par cet acte qu'il a qualifié de «trahison envers la patrie», a tenu à rappeler les grands efforts déployés par divers intervenants pour assurer le bon déroulement des examens nationaux. Les enquêtes administrative, judiciaire et policière sont en cours pour identifier les coupables, a-t-il indiqué. Revenant aux faits, Abid a expliqué qu'une candidate de la section Lettres a informé le président d'un centre d'examen à Gafsa, lundi, peu avant l'ouverture des enveloppes, de l'existence d'une fuite des sujets d'arabe. La candidate a confié qu'on lui a dicté, la veille par téléphone le sujet de cette épreuve et l'a montré au responsable. Ce dernier a aussitôt contacté le ministère après s'être assuré de la véracité de l'information. Le département a été, également, contacté sur ce sujet par le syndicat de l'enseignement secondaire. Abdellatif Abid a confirmé aussi l'existence de fuites des sujets d'histoire-géo. Il a par ailleurs affirmé, en réponse aux interrogations des constituants, que le recrutement de 300 instituteurs suppléants hors concours effectués au titre de 2011-2012, est conforme à la convention conclue le 1er novembre 2006, entre le département et le syndicat général de l'enseignement de base. La convention stipule le recrutement d'instituteurs suppléants ayant travaillé pendant au moins six mois successifs entre 2002 et 2006, a-t-il précisé. Abid a ajouté que 350 autres instituteurs suppléants proposés par le syndicat ont été également recrutés dans le cadre de la réparation des injustices. Concernant les 584 diplômés du supérieur embauchés cette année en tant qu'agents contractuels dans les bibliothèques des établissements scolaires, Abid a précisé qu'il s'agit de la concrétisation d'une mesure prise par le gouvernement précédent.