Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a dénoncé «la campagne de dénigrement lancée contre le bureau du syndicat, ses symboles et les militants de la profession», par «certaines parties suspectes qui se cachent derrière des pseudonymes», campagne qui coïncide avec les travaux de la commission chargée de l'octroi de la carte de presse professionnelle. Le syndicat exprime, dans un communiqué rendu public hier, sa totale solidarité avec les journalistes visés via les réseaux sociaux, dans ce qu'ils qualifient de «décadence morale, éthique et cognitive, inédite dans l'histoire du pays qui rappelle les pratiques de l'ancien régime», dans une tentative de créer une situation de désordre et de mise en doute des symboles de la profession. Le Snjt a appelé le ministère public à assumer ses responsabilités historiques et juridiques, appelant les magistrats à jouer leur rôle dans la protection des libertés, compte tenu «des campagnes de diffamation et de harcèlement» qui ciblent les journalistes, et dont la finalité est «de terroriser les autres journalistes, de brider les voix et de s'attaquer à toute âme libre». Le Snjt a également mis en exergue la mission des journalistes dans la lutte contre de telles pratiques, qu'il a qualifiées d'«ignobles», les exhortant à être plus solidaires pour défendre la profession, tout en estimant que le retour des symboles du régime déchu au-devant de la scène «constitue un véritable retour en arrière pour les médias». Il a, en outre, souligné l'impératif de faire face à toute tentative visant «à porter atteinte à l'indépendance de la télévision et à attaquer quiconque tente de confisquer la ligne éditoriale de cette institution, et de contrer toute action d'infiltration, tout en oeuvrant à ne pas reprendre tout ce qui est de nature à nuire à l'intégrité des journalistes».