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Libérer le potentiel des entreprises « on shore »
Secteur privé
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 08 - 2012

• «Les expériences internationales ont montré que si le soutien des gouvernements peut faciliter la promotion des activités de R&D, l'innovation industrielle peut se produire lorsqu'elle est pilotée par le secteur privé», soulignent les experts de la BAD
Les attentes pressantes des Tunisiens en matière d'emploi et de développement régional sont largement tributaires de la dynamique du secteur privé. Ainsi, asseoir un cadre propice au développement du tissu économique, favorisant la compétitivité des entreprises, manufacturières ou de service, s'avère une priorité absolue, ainsi qu'une constante pour toute politique économique. D'ailleurs, Il est opportun de créer un environnement des affaires favorables à l'innovation, à travers une plus grande liberté de l'entrepreneuriat. De nos jours, les entreprises compétitives sont intégrées aux chaînes de production et aux réseaux de distribution mondiaux.
D'après une étude de la Banque africaine de développement, intitulée «Les défis économiques et sociaux post-révolution», l'économie tunisienne est considérée avoir des capacités limitées d'innovation. « Un faible cadre institutionnel pour la recherche et développement (R&D) et un niveau bas de dépense R&D pour le secteur privé », remarque le document. Les résultats d'une enquête réalisée en 2009 confirme ce constat : «En dépit des efforts déployés par les autorités pour promouvoir la R&D, la proportion d'entreprises avec des activités R&D est restée stable depuis 2006 (environ 38 %), et il s'agit essentiellement de grandes entreprises». Dans le cadre de cette enquête, un tiers des entreprises qui ont été interrogées déclarent avoir initié certaines actions pouvant être considérées comme des innovations, mais il s'agit pour la plupart de grandes entreprises (44 %) ou de sociétés en partie exportatrices (41 %).La même enquête révèle que seules 16 % des entreprises affirment s'être engagées dans des processus de certification.
Les autorités, de leur part, fait remarquer l'étude, s'emploient à encourager les activités de R&D en dépensant 1,25 % du PIB (2009), en créant 30 centres de recherche, 139 laboratoires et 638 unités de recherche, en employant 16 000 chercheurs, et en augmentant le nombre de centres technologiques (9 “technopôles") mis à la disposition des entreprises. Mais, leurs impacts effectifs sur la promotion de l'innovation sont restés limités. A cet égard, les experts de la BAD soulignent : « Les expériences internationales ont montré que si le soutien des gouvernements peut faciliter la promotion des activités de R&D, l'innovation industrielle peut se produire lorsqu'elle est pilotée par le secteur privé». Pour créer de plus amples horizons à ces éventuels investissements, les autorités ont multiplié les efforts en vue de promouvoir des échanges avec les pays arabes et africains. Sur le plan régional, l'Accord d'Agadir, qui crée une zone de libre-échange entre la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie et le Maroc, est entré en vigueur en 2007. « Mais les importantes barrières non tarifaires qui subsistent toujours entre ces pays rendent difficile l'application de l'accord», mentionne l'étude.
Sur un autre plan, une analyse plus approfondie du tissu économique national montre une dichotomie du secteur privé. «Alors que le régime offshore a attiré les IDE et a développé une industrie manufacturière compétitive, il ne s'est pas accompagné d'effets d'entraînement sur l'économie locale», peut-on lire sur ce document de la BAD. Sans parler des problèmes de gouvernance et de protectionnisme qui handicapent le secteur on shore. De même, le développement du secteur tunisien des services est entravé par la lourdeur réglementaire. Toutes ces raisons confinent le secteur dans un espace national relativement étroit comparé à ses potentiels de développement. A cet effet, une étude de la Banque mondiale sur l'intégration mondiale a également relevé que certains de ces secteurs sont dotés d'un avantage comparatif important, comme par exemple les télécommunications, le transport aérien, les services financiers et les services professionnels (ingénierie, comptabilité, audit et services juridiques). En résumé, l'étude remarque: «Si l'environnement du secteur offshore tunisien jouit d'un environnement relativement ouvert et compétitif, le secteur privé national est, quant à lui, peu exposé à la concurrence mondiale et bénéficie peu des externalités de la compétitivité du secteur offshore».
En guise de recommandations, l'étude à mis l'accent sur la promotion de l'intégration régionale en vue de diversifier les partenaires commerciaux. En effet, il existe de larges potentialités de développement d'un commerce régional, notamment entre les pays du Maghreb qui sont les partenaires naturels de la Tunisie. Mieux encore, «La rapide croissance des exportations des industries manufacturières dans les pays en développement enregistrée ces dernières années a été essentiellement tirée par la croissance du commerce Sud-Sud», rappelle l'étude.
Pour le marché domestique, l'étude conseille d'exposer l'économie on shore à la concurrence mondiale. D'ailleurs, un environnement compétitif et ouvert favorable à l'entrepreneuriat est de nature à stimuler l'innovation et l'attractivité de la R&D en haute technologie.
En ce qui concerne le secteur tertiaire, une libéralisation progressive des services dotés d'avantages comparatifs au niveau international est de nature à générer des effets d'entraînement technologiques, à stimuler l'exportation et à attirer des investissements.
Source : Les défis économiques et sociaux post-révolution (BAD)


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