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Au Ramadan, pas de répit pour les brigades mixtes
Cap Bon – Contrôle économique et service d'hygiène
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 08 - 2012

Durant le mois de Ramadan, dans la région du Cap Bon, l'activité des brigades mixtes, composées de contrôleurs économiques et d'agents du service régional d'hygiène du milieu de Nabeul, passe à la vitesse supérieure. En effet, nombreuses sont les transgressions de la loi et les irrégularités commises durant les dix premiers jours du mois saint par les commerçants de différentes marchandises.
Sur le plan hygiénique, selon M. Amor Slimi, directeur de la santé préventive et environnementale au sein du service régional d'hygiène du milieu de Nabeul, entre le 19 et le 25 juillet, 921 visites ont été effectuées dans le gouvernorat de Nabeul dont 557 interventions de sensibilisation, 69 avertissements écrits, 57 analyses réalisées, 9 constats délivrés et 2 propositions de fermeture de locaux à Hammamet.
D'autre part, toujours selon M. Slimi, 12 kg de légumes, 2,5 kg de poissons, 22 unités de colorants et 111 unités de 10g de henné royale ont été saisies par les équipes du service régional d'hygiène du milieu de Nabeul. Il ajoute : «Que ce soit durant le mois du Ramadan ou bien tout au long de l'année, chaque jour, 8 équipes sillonnent le Cap Bon pour effectuer des contrôles inopinés. Parmi ces 8 équipes, quatre sont mixtes (composées d'agents de notre service et d'agents de la brigade de contrôle économique) : la première contrôle les boulangeries, les laboratoires de pâtisseries et les établissements ouverts au public, la deuxième s'occupe des grandes surfaces, épiceries, entrepôts de stockages de produits alimentaires, et la troisième, qui travaille le soir, s'occupe des gargotes (restaurants et fast foods) et des salons de thé et une quatrième qui s'occupe des souks et des marchés municipaux et en même temps des plaintes».
Il renchérit : «En revanche, pour ce qui est des marchés de gros et des souks hebdomadaires, une équipe composée d'agents policiers, de militaires, d'un agent du service d'hygiène et d'agents de la brigade de contrôle économique, ainsi qu'un vétérinaire (représentant du commissariat régional agricole, Crda). Cette équipe débute sa tournée chaque jour à 4h00. Toujours dans les équipes à multiples intervenants, nous avons une équipe qui contrôle les conditions de transport des produits alimentaires et des produits vendues au bord de la route, elle présente la même composition que la précédente sauf que la douane prend la place de l'armée. La septième équipe est chargée du contrôle des établissements hôteliers et elle est composée d'agents du service d'hygiène, de la brigade économique avec la présence de la police. Rappelons que la région du Cap Bon compte à peu près 155 hôtels et 86 restaurants touristiques. Enfin, tout récemment, sous l'initiative du gouverneur de Nabeul, une mini-équipe composée exclusivement d'agents du service d'hygiène a été créée pour contrôler les points de ventes de poissons».
92 cas d'infractions enregistrées par la brigade économique
Du côté de la brigade du contrôle économique, malgré l'avènement du Ramadan, mois de piété, rien n'arrête la tricherie dans les marchés de la région avec 92 cas d'infractions enregistrées. Les chiffres ne trompent pas et les secteurs concernés sont presque toujours les mêmes. En pole position et avec 33,7% de la totalité des infractions commises, pointe en tête le secteur des volailles et des œufs (31 infractions), en deuxième position arrivent presque à ex aequo le secteur des légumes et fruits (22 infractions) et le secteur des viandes rouges (21 infractions). En troisième position et presque à égalité on trouve les secteurs des boulangeries (8 infractions) et celui des produits alimentaires (7 infractions).
Selon M. Mekdad El Amri, contrôleur économique au sein de la brigade de Nabeul : «Durant les dix premiers jours du Ramadan notre brigade a axé ses contrôles sur les secteurs à produits fragiles, comme les légumes, les fruits, les volailles, les viandes rouges, les produits alimentaires et surtout les boulangeries à travers la vérification du poids du pain et le contrôle du tamis. D'autre part, nous avons mis en place des équipes mobiles en collaboration avec l'armée, le service régional d'hygiène du milieu et la police pour couvrir toutes les zones de notre région avec deux équipes mixtes pour contrôler la qualité des produits, une équipe de soir pour faire le suivi des plaintes, une autre pour contrôler les établissements ouverts le soir et une cinquième équipe pour contrôler les produits vendus au bord de la route». Il ajoute : «En outre, notre brigade a mis en place quatre équipes fixes pour contrôler les marchés et les souks de Kélibia, Menzel Témime, Tazarka et Nabeul. Côté prix, à part le prix du mouton qui a atteint la barre des 17 dinars pour le kilo, (alors que le prix fixé par les autorités est de 14,8 dinars) tous les autres produits étaient exposés avec des prix raisonnables et sans signaler un manque d'approvisionnement. D'ailleurs, nous avons remarqué un retour à la normale des prix dans le secteur des volailles (entre 4,8 et 4,9 dinars le kilo) et les viandes rouges (entre 13 et 14,5/kg). Enfin, durant la deuxième quinzaine du Ramadan, en plus de nos activités autour des produits alimentaires, nous avons prévu un programme spécifique pour les vêtements prêt-à-porter, les jouets, les chaussures et les gâteaux».
Pour comprendre la nature du travail de ces équipes mixtes sur le terrain, nous avons accompagné la brigade chargée du contrôle des boulangeries, des laboratoires de pâtisseries et des établissements ouverts au public. A 9h30, une équipe mixte composée d'un agent du service d'hygiène (M. Kamel Moula) et de deux agents de la brigade du contrôle économique (M. Mekdad El Amri et Mlle Basma Ben Slimane). Au programme de cette sortie, la visite d'une grande surface (un hypermarché d'une grande enseigne) du côté de la ville de Nabeul, ensuite une descente dans une célèbre pâtisserie du côté de l'avenue Habib-Thameur toujours à Nabeul et enfin la visite d'une boulangerie du côté de Barraket Essahel à Hammamet.
Quand un laboratoire d'une pâtisserie se transforme en boîte de Pandore
Dès notre arrivée à la grande surface, l'agent du service d'hygiène grâce à un appareil à faisceau laser a commencé par mesurer la température des zones réfrigérées (yoghourts, fromages, viandes, gâteaux, etc) et congelées (poissons et fruits de mer): «Ce genre d'appareil nous permet une mesure de la température sans contact avec le produit. Tous ces mesureurs de température laser ont un voyant lumineux pour une meilleure orientation. Et comme vous le constatez dans les grandes surfaces, les températures sont toujours aux normes : négatives pour les produits congelés et positives pour les produits réfrigérés», ajoute M. Moula.
De leur côté, les deux contrôleurs économiques ont effectué une tournée entre les étalages pour vérifier l'affichage des prix et la manière dont sont stockés les produits dans l'entrepôt : « Quand il s'agit de grandes surfaces, il est rare de déceler des infractions. En général tout est dans les règles avec des prix bien affichés, une température ambiante propice pour la bonne conservation des produits et un stockage dans les normes avec des sacs placés sur des estrades et loin des murs. », assène M. El Amri.
Ensuite, l'équipe a mis le cap vers la pâtisserie sis à l'avenue Habib-Thameur. Dès notre arrivée, le propriétaire nous a accueillis dans son point de vente, à première vue tout était dans les normes avec la présence de deux climatiseurs et un local propre. Seules les pancartes des prix étaient les seules cibles de la critique des agents du contrôle économique : «Monsieur, les prix doivent être bien affichés avec les ingrédients qui ont servi dans leur fabrication», a averti Mlle Ben Slimane.
Au niveau du laboratoire de confection des gâteaux, les contrôleurs ont été surpris par un espace très étroit avec une très mauvaise organisation des lieux et un manque d'hygiène flagrant. Les contrôleurs économiques ont commencé par saisir des tablettes de chocolat dont la date de péremption (date limite de consommation) a été largement dépassée et des boîtes de conserves de champignons remplies de rouilles et à moitié compactées. Pour ce qui est de l'hygiène, l'agent du service d'hygiène a remarqué une fuite d'eau au niveau des bacs de lavage et a été outré par la saleté de la tenue du travail du chef pâtissier et de ses aides.
Un peu plus loin, dans la chambre froide, le constat était pire : des œufs cassés et placés dans un saut en plastique au contact de l'air et des microbes, des plateaux remplis de gâteaux retour, des boîtes de margarine empilées les unes sur les autres et toutes trempées d'eau , etc. : «La chambre froide ne doit pas stocker des produits de différentes natures. Et une fois la coquille enlevée, la conservation des blancs et des jaunes ne peut pas dépasser deux jours. Donc il est vivement conseiller de garder les œufs avec leurs coquilles et de les laver avec de l'eau et de la javel un quart d'heure avant leur utilisation. Monsieur, devant un tel constat, je suis contraint de vous rédiger un avertissement pour signaler toutes ces irrégularités. C'est un avertissement d'urgence, vous avez trois jours pour agir et nous allons revenir pour inspecter de nouveau les lieux», a déclaré M. Moula, en s'adressant sur un ton coléreux au propriétaire de la pâtisserie.
Parallèlement, la brigade économique a de son côté enregistré des irrégularités dans le poids des pains spéciaux préparés dans cette pâtisserie : «Le poids du pain cuit ne doit pas dépasser les 150 grammes. Et dans notre cas, tous les pains pesés ont dépassé cette norme. Cette infraction est semblable à une personne qui travaille dans un domaine sans carte professionnelle. Il s'agit d'une pâtisserie et non pas d'une boulangerie. De ce fait, nous sommes contraints de convoquer le propriétaire de cette pâtisserie pour venir dans notre local et nous donner des explications», nous a déclaré M. Mekdad El Amri.
En fin de journée, nous nous sommes dirigés vers la boulangerie de Barraket Essahel. Si la brigade du contrôle économique n'a décelé aucune irrégularité dans la pesée du pain, l'agent du service d'hygiène a mentionné dans son rapport quelques irrégularités du genre : un manque d'hygiène au niveau du tamis à farine avec la présence de mites de la farine (Ténébrion meunier). Il nous a déclaré : «Quand le tamis à farine n'est pas fréquemment utilisé, il devient le réceptacle de mites et d'insectes. Pour cette raison, il faut toujours l'entretenir. Bref, dans cette boulangerie, à part qu'il faut remplacer certaines moustiquaires de fenêtres, nettoyer le parterre de la chambre de pétrissage et réparer la chasse d'eau des toilettes, tout est dans les normes. Par exemple, nous n'avons pas saisi des lames de rasoirs qui sont formellement interdits. Dans ce cas, on est plutôt dans le volet de sensibilisation, mais ça n'empêche pas que je vais rédiger un avertissement où toutes ces remarques seront formulées. Ça sera un léger avertissement et le propriétaire aura un ultimatum d'une semaine pour corriger ces anomalies».


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