Les oasis de Gafsa, Gabès,Tozeur et Kébili comptent près de 5.462 millions de palmiers dont 1.130 millions (soit 20,7%) âgés de moins de cinq ans. Les parcelles qui n'ont pas été protégées pour des raisons de coût, considéré comme élevé, représentent 38% des superficies en 2011. Les oasis ont permis, au cours des dernières années, de jouer un rôle prépondérant dans la vie socio-économique dans les régions du Sud grâce aux travaux qui impliquent de nombreux travailleurs durant plusieurs journées. En plus, les quantités des dattes —de bonne qualité reconnue au niveau mondial— exportées rapporte à la Tunisie chaque année des recettes appréciables en devises. Durant la campagne des dattes, tout le dispositif se met en marche avec l'implication des professionnels dans les domaines de l'agriculture, du transport et de la logistique. Après la collecte, les dattes sont triées dans des unités de conditionnement qui répondent aux normes de qualité pour les présenter aux consommateurs —aussi bien sur le marché local que sur le marché mondial— dans un emballage bien soigné. Cependant, les oasis passent de temps à autre par des problèmes qui risquent de réduire la production si des mesures préventives ne sont pas prises. En effet, certaines maladies redoutables attaquent les palmiers et risquent de porter atteinte à la qualité du produit et donc de réduire la production. Outre ce facteur naturel, l'homme participe aussi à la dégradation des oasis dans la mesure où l'on a constaté après la révolution qu'une importante superficie des oasis a été incendiée endommageant les palmiers et mettant au chômage forcé nombre de travailleurs. La destruction des oasis risque de favoriser la désertification et l'exode de la population. Des dattes appréciées sur les marchés extérieurs Selon le ministère de l'Agriculture —qui se réfère à une récente étude— les oasis situées à Gafsa, Tozeur, Gabès et Kébili comportent 54.170 parcelles d'une superficie estimée à 41.727 ha. On distingue, cependant, que les superficies de moins d'un hectare représentent 75% de l'ensemble des parcelles correspondant à 13.701 ha ou 32,8% de la superficie totale. Les oasis se répartissent en différentes catégories, à savoir les oasis traditionnelles ou modernes privées ou organisées. Les ressources en eau compte beaucoup dans l'irrigation de ces oasis. Cette irrigation se fait à 46% par les puits de surface. Les parcelles, irriguées régulièrement tous les 21 jours, représentent 57% de l'ensemble et 49% de la superficie totale. La production des dattes au cours de l'année 2011 a été estimée à près de 189.540 tonnes dont 136.420 tonnes «Deglet Nour», qui est très apprécié par les consommateurs vu sa qualité réputée. Malgré la situation perturbée qui a suivi la révolution, la production a été meilleure que celle de 2010 avec un accroissement total de la production de l'ordre de 9,2%. La répartition de la production par catégorie montre clairement que les oasis traditionnelles contribuent avec 45,5% contre 53,1% pour les oasis modernes privées et 1,4% pour les oasis modernes organisées. Les oasis de Gafsa, Gabès, Tozeur et Kébili comptent près de 5.462 millions de palmiers dont 1.130 millions de palmiers (soit 20,7%) sont âgés de moins de cinq ans. Aussi, 2,4% des oasis sont considérées comme âgés et stériles. Les parcelles de moins d'un hectare comptent d'ailleurs 1.998 millions de palmiers, soit 36,6% de l'ensemble. Sur l'ensemble des palmiers, près de 3.838 millions de palmiers sont porteurs de fruits, soit 70%. Un palmier peut produire 69 kg de «Deglet Nour» à Gafsa, contre 40 kg à Tozeur, 53 kg à Gabès et 59 kg à Kébili. L'année écoulée, il a été possible de protéger 12.863 millions de régimes de dattes en utilisant le plastique ou les moustiquaires. Les parcelles qui n'ont pas été protégées pour des raisons de coût —considéré comme élevé— représentent 38% de l'ensemble. Les palmiers infectés par certaines maladies se trouvent dans 4.347 parcelles, soit 8% de la totalité. Le traitement a concerné 468 parcelles. Les quantités d'engrais utilisés dans les oasis au cours de l'année écoulée ont été estimées à 587 tonnes de phosphates, 519 tonnes d'amonitre et 118.923 tonnes d'engrais organiques. Les oasis ont pu fournir en 2011 quelque 7.877 millions journées de travail repartis entre les exploitants, les aides familiales, les salariés temporaires et les travailleurs permanents. Cet effort de préservation des oasis contre les maladies et les incendies devrait se poursuivre actuellement et au cours des prochaines années afin de garantir aux habitants des régions du Sud du travail et de continuer à commercialiser ce produit aux multiples vertus et dont la qualité est reconnue partout dans le monde.