L'impulsion des investissements municipaux et l'accélération du rythme de réalisation des projets municipaux étaient au centre des travaux de la séance de travail, tenue récemment, au siège de la municipalité de Ben Arous. La séance a été l'occasion d'exposer l'avancement des projets lancés dans toutes les municipalités du gouvernorat et de mettre l'accent sur les difficultés qui entravent ou retardent leur réalisation. Les recommandations issues de la séance ont, notamment, porté sur la nécessité d'une meilleure exploitation et d'une bonne gestion des dépôts municipaux, sur la rationalisation de la consommation du carburant, sur la création des agences municipales chargées de la collecte des déchets et la révision des plans d'investissement municipaux. D'autres recommandations ont ciblé le curage des cours d'eau avant les premières pluies d'automne et le contrôle des recettes des finances. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la Réforme, Saïd Mechichi a, à cette occasion, passé en revue les défis majeurs auxquels doit faire face l'action municipale pour reprendre un rythme normal. M. Mechichi a reconnu l'existence d'une crise au niveau du rendement municipal liée aux événements après la révolution et à l'anarchie qui s'en est suivie, ce qui a amplifié le phénomène d'accumulation des déchets. Il a insisté que la nécessité de «résoudre ce problème avec objectivité et un grand sens de responsabilité pour retrouver une situation normale», soulignant l'engagement du ministère à soutenir les municipalités dans la réalisation de leurs projets. Il a, également, recommandé de bien préparer les projets municipaux en tenant compte des spécificités de chaque municipalité en coordination avec les services régionaux et municipaux. De son côté, le directeur général des collectivités locales et publiques au ministère de l'Intérieur, Mokhtar Hammami, admet la difficulté de la situation des délégations spécifiques et la régression des investissements. Il a fait savoir que le ministère se charge d'assurer aux municipalités l'autofinancement consacré aux projets de réhabilitation des quartiers populaires.