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«Le milieu scientifique et intellectuel était dispersé, il est important qu'il trouve enfin sa demeure...»
L'entretien du lundi : Pr Hichem Djaït, président de l'Académie des Sciences, des Lettres et des Arts
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 10 - 2012

En trente ans d'existence, Baït Al Hikma est restée une académie sans corps académique. Le culte de la personnalité de nos dirigeants successifs a fini par en faire une aspiration taboue ; des académiciens auraient fait ombrage aux politiciens... Il est, pourtant, de nos hommes de sciences et de lettres qui ont continué à nourrir le rêve et, à la faveur de l'esprit de la révolution qui a marqué la première transition, lui ont redonné corps. Le penseur Hichem Djaït en fait partie. Le président actuel de Baït Al Hikma vient de rendre publique la constitution de son conseil académique. L'événement a été accueilli par peu de critiques et beaucoup d'indifférence. Nous l'avons rencontré.
Vous venez de publier la liste des 80 membres du conseil académique de Baït Al Hikma. Que de temps pour que notre académie ait enfin ses académiciens... Comment expliquez-vous ce retard?
Elle a mis du temps parce que depuis trente ans, date de la constitution de Baït Al Hikma en 83, il n'y a pas eu une véritable constitution d'un corps académique. A ses débuts, Baït Al Hikma avait bien un conseil mais il a très vite été mis en veilleuse et il l'est resté pendant très longtemps. J'en ai fait partie, j'ai encore en tête quelques noms ; il y avait le linguiste Ahmed Abdessalem, le psychiatre Pr. Slaiem Ammar, il y avait Chedly Ayari comme économiste... Une vingtaine à peu près. Toutefois, le mot académicien n'était pas prononcé parce que d'après le fondateur de Baït Al Hikma, Béchir Ben Slama, cela aurait déplu à Bourguiba et à d'autres puissantes personnalités à cette époque qui ne voulaient qu'il y ait des académiciens dans le pays de peur que cela ne leur porte ombrage. Et plus le temps passait, plus l'idée de reconstituer et de prolonger le conseil académique s'évanouissait. De sorte que sous le régime de Ben Ali, il n'y avait pas du tout d'académiciens. Il y avait, après dix ans, une administration, une bureaucratie, mais une académie sans académiciens. A l'époque Ben Ali, on a quand même osé prononcer le mot Académie qui était banni auparavant. Et c'est au début des années 90 qu'on l'a appelé Baït Al Hikma. Mais c'était alors simplement un établissement de traduction et de publication. C'est là qu'on lui a collé le qualificatif d'académie des sciences, des lettres et des arts. C'est le seul point positif parce qu'on a finalement admis l'existence d'une académie et ensuite parce qu'à la différence des académies arabes —à part l'irakienne—, ce n'est pas une académie de langue sur le modèle de l'Académie française, mais une institution censée encourager la science, les lettres et les arts en général. Autre point positif, s'il n'y avait pas de réunions académiques faute d'académiciens, cette institution a quand même tenu plusieurs colloques dont certains sont intéressants et elle en a publié les actes, que ce soit sur Ibn Khaldoun en 2006, sur Averroès... Elle a fait rédiger une encyclopédie tunisienne biographique qui est maintenant achevée et qui va voir le jour très bientôt. On y consulte les noms des personnalités tunisiennes du passé lointain et récent, mais aussi la géographie et l'histoire du pays. Tout cela était positif mais parler d'académiciens restait tabou... Plusieurs fois, je suis intervenu auprès de l'ancien président Pr Bouhdiba, à titre personnel, pour rappeler que la plupart des pays arabes comme le Maroc, l'Egypte, l'Algérie, la Syrie, l'Irak avaient leurs académiciens et que la Tunisie devait suivre. Il me répondait que le département de tutelle et Ben Ali lui-même refusaient cette idée.
Même après le 14 janvier, la constitution du conseil académique n'a pas été rapide ni aisée. Qu'est-ce qui l'a encore retardée?
Après la révolution, le départ de M. Bouhdiba, ancien président de l'Académie, et pendant les six premiers mois du gouvernement de M. Caïd Essebsi, l'idée a commencé à faire son chemin. M. Talbi, à la tête de l'Académie pendant quelques mois, a travaillé dessus et le département de tutelle en a admis l'idée. C'était l'esprit de la révolution... très différent de l'esprit de la dictature. Pendant quelques mois, MM. Talbi et Beschaouch, alors ministre de la Culture, ont concrétisé le principe de créer un corps académique et ont travaillé dessus. Ils ont demandé ouvertement à ceux qui voulaient se présenter d'envoyer leurs CV parmi les professeurs d'université, les chercheurs, les écrivains et les artistes. Il y a eu un premier choix restreint, fait dans le cadre d'une commission. Le président de l'Académie, M. Talbi, a sélectionné un certain nombre qu'il a publié dans les journaux. Mais c'était sans l'aval du ministère de tutelle.
Le ministère de la Culture, sous le gouvernement de la Troïka, a tout fait pour parachever ce travail commencé après la révolution et a élaboré un projet de statut de l'académie auquel j'ai été associé. J'ai fait des propositions. Certaines ont été acceptées, d'autres pas, simplement parce que nos ministères sont animés par un esprit bureaucratique. J'ai eu quelques discussions avec le conseiller juridique du ministère et avec le ministre lui-même. Je dirais que dans sa version finale, le statut est rationnel. Désormais, nous sommes directement sous la tutelle de la présidence du gouvernement et non plus sous celle du ministère de la Culture. Je dirais qu'il n'y a pas de tutelle, d'ailleurs. Maintenant, nous dépendons directement de la présidence du gouvernement qui s'occupe de politique ; ce qui nous permet de mener notre travail académique en toute liberté. J'ai aussi accepté l'idée d'un comité d'experts et de consultants que je préside et qui m'a aidé à sélectionner les académiciens.
Quelle est la composition de ce comité fondateur?
Ce comité que je préside est composé de consultants ; des universitaires de haute facture. Ce sont des hommes et des femmes de culture et de sciences. J'en cite la philosophe Malika Ghodhbani, le linguiste Abdessalem Messeddi, l'homme de lettres et universitaire Mahmoud Tarchouna, le professeur en médecine Rafik Boukhris qui nous a été d'un précieux concours dans la sélection des hommes de sciences. Quand je suis venu ici en mars 2012, j'ai trouvé un dossier étayé de CV. Connaissant parfaitement le monde des sciences sociales, des lettres et des arts, j'ai surtout travaillé sur les dossiers des scientifiques que je ne connaissais pas spécialement ; les physiciens, les chercheurs biologistes et autres. Parmi les académiciens, nous avons choisi, en particulier, un mathématicien tunisien qui a fait de nombreux travaux en anglais que nous avons présentés à un prix international de mathématiques en Norvège. C'est un prix dans la teneur de la médaille Fields... ni plus ni moins... Personnellement je ne connaissais pas ce mathématicien.
Ils sont quatre-vingts académiciens en tout... Pourquoi ce nombre précisément et quels ont été vos critères de choix?
On a dû respecter le nombre réglementaire que stipule le nouveau statut de l'Académie. Quatre-vingts académiciens, cela me semble être un nombre raisonnable. Nous avons aussi respecté leur répartition intérieure en trois départements : sciences, lettres et arts, ainsi que leur provenance géographique. Il y a 50 Tunisiens résidents, 10 Tunisiens résidents à l'étranger, cinq Tunisiens honoraires âgés de plus de 80 ans, manière de rendre hommage à nos anciens, enfin 15 étrangers associés. Géographiquement, nous avons focalisé notre choix des étrangers associés sur le monde arabe et le monde occidental. En majorité, ces académiciens ont fait l'objet d'un choix de ma part, en tant que président de l'Académie et du comité fondateur. Nos critères ne sont pas explicites. Implicitement, il s'agit d'avoir derrière soi une œuvre dans le domaine des sciences humaines et sociales, de la science dure, comme écrivain ou comme artiste. Il faut avoir été quelqu'un qui a produit une œuvre valable. Outre certaines disciplines peu connues du public, la notion de notoriété a joué. Implicitement, les personnes choisies ont été comme récompensées pour leur œuvre et reconnues par cette institution, par l'Etat et par le public. Il y a des mathématiciens, physiciens, chercheurs biologistes, philosophes, historiens, sociologues, écrivains, artistes...
Les personnalités choisies ont-elles été consultées? Il semble que certaines aient décliné le statut d'académicien. Qui sont-elles et quelles sont leurs raisons?
Evidemment, il a fallu consulter les personnes que nous avons proposées. Il fallait qu'elles acceptent. Toutes l'ont fait. Mais parmi celles qui ont été inscrites sur la liste provisoire que la presse a publiée, cinq ont refusé ; trois pour des raisons politiques et deux pour des raisons de santé.
M. Mohamed Talbi a refusé que ce soit le chef du gouvernement, M. Hamadi Jebali, qui signe sa nomination. Mais en vérité c'est moi, le président de l'Académie, qui ai choisi les noms et qui ai signé les arrêtés pour les nommer. Mais selon le nouveau statut de l'Académie, le chef du gouvernement doit avaliser, car nous sommes une institution publique et nous sommes redevables à l'Etat de notre budget. Nous ne sommes pas une institution privée. Tout comme pour le jury d'agrégation où on choisit les candidats selon leur mérite et on envoie la liste au ministre qui la signe.
M. Abdelwahab Meddeb a aussi refusé. Il pense que notre Académie est un appendice du régime actuel qu'il n'apprécie pas. Mais je précise que notre Académie n'est pas dépendante de quelque régime que ce soit. M. Ali Mahjoubi a décliné poliment pour les mêmes raisons. Il y a deux autres personnes que seule la maladie a empêchées de faire partie de ce corps ; Fatma Haddad et Tawfik Baccar.
Du reste, les 80 personnes tunisiennes et étrangères qui ont accepté l'ont fait parce qu'elles me connaissent moi!... Ils savent très bien qui je suis et que je n'aime pas les fonctions et encore moins travailler sous quelque tutelle que ce soit. Les gens sont habitués à ce que les institutions dépendent du régime. C'était vrai dans le passé. Ce n'est pas le cas actuellement. Le régime est passager, alors que cette institution est durable et ses membres sont nommés à vie.
Notre pays traverse un moment particulier où le débat politique occulte des pans entiers de la vie culturelle, notamment... Comment la liste des membres du conseil scientifique de Baït El Hikma a-t-elle été accueillie par les médias et l'opinion?
Nous avons surtout reçu un certain nombre de critiques. Mais elles sont toutes réfutables, à mon avis. On nous reproche par exemple de n'avoir parmi les membres étrangers que des représentants du monde occidental et arabe. Je réponds que nous sommes tenus par un chiffre. Nous avons à nous contenir dans les limites données et par des considérations de proximité géographique et culturelle. Nous faisons partie de deux cercles ; le cercle arabe et le cercle occidental et puis nous sommes avant tout une académie tunisienne. L'information a été partagée sur les réseaux sociaux où il y a eu plutôt de la contestation ; c'est bien leur rôle. Dans un journal de la place, on nous accuse d'avoir changé «en catimini» le statut de l'Académie et de servir la campagne électorale du parti Ennahdha! Et tout cela après la publication de notre liste qui montre qu'il n'y a que des hommes de sciences et de lettres choisis pour leur valeur intellectuelle...
Mais le plus grave, à mon avis, c'est l'indifférence totale avec laquelle l'événement a été accueilli.
Comment évaluez-vous, personnellement, ce conseil et dans quelles perspectives va-t-il œuvrer désormais?
Je suis content d'avoir réalisé un devoir et un rêve ancien qui vont permettre la préservation de notre capital intellectuel et artistique, l'encouragement de la recherche et de la création. Je voudrais personnellement faire de l'académie la maison des grands intellectuels tunisiens où ils se sentent chez eux, où ils se retrouvent. Je pars toujours de l'idée que notre monde intellectuel est dispersé et qu'il n'a pas de foyer. L'Etat et la société civile ne s'y intéressent pas. Alors il est très important que le monde intellectuel, scientifique et artistique puisse trouver sa demeure et puisse jouir de la considération de tout le corps social : société civile et Etat. Nous ne voulons pas que notre académie soit une maison de la culture. Je compte d'ailleurs créer une médaille pour la décerner tous les ans à un lauréat du prix de l'Académie récompensant une œuvre ou un ensemble d'œuvres scientifique, littéraire ou artistique avec un prix consistant. Nous serons particulièrement exigeants et ne donnerons pas les prix s'il ne nous semblent pas être mérités. Il ne sera pas nécessaire de la décerner annuellement. Je suis content également quand je compare notre conseil à celui de pays voisins qui comptent généralement des hauts responsables et des notabilités. Ce qui n'est pas du tout le cas ici.
L'une des critiques formulées à propos de la composition de ce conseil, concerne justement la nomination de M.M. Mehdi Mabrouk, Beschaouch, Béchir Ben Slama, actuel et anciens ministres de la Culture...
Ce n'est pas moi qui ai nommé M. Mehdi Mabrouk. Il fait partie de la première liste établie avant moi. Il a été choisi en tant que sociologue. S'il n'avait pas été universitaire, on ne l'aurait certainement pas gardé. En tant que ministre de la Culture, il a travaillé rationnellement sur le projet. Et puis, d'un autre côté, il n'est plus notre ministre de tutelle. De son côté, M. Beschaouch a été choisi en tant qu'épigraphiste et en tant qu'ancien président de Baït Al Hikma. D'ailleurs, j'ai pris la décision de mettre tous les anciens présidents de l'Académie et c'est logique qu'ils figurent dans le conseil. Certains sont morts. M. Bouhdiba, M. Talbi ont été choisis selon ce critère et pour leur production scientifique... M. Béchir Ben Slama figure aussi non en tant qu'ancien ministre de la Culture, mais en tant que fondateur de Baït Al Hikma et qui a, de surcroît, beaucoup écrit. C'est une manière de lui rendre hommage... On m'a reproché aussi qu'il y ait des médecins. On les a choisis non en tant qu'habiles praticiens ou chirurgiens, mais en tant que chercheurs, connus pour leurs travaux comme M. Amor Chedly et autres.
Selon certaines sources, la cérémonie d'installation des académiciens aurait lieu le 23 octobre... Info ou intox?
Il n'en est pas question! Le gouvernement a proposé qu'on l'organise le 23 octobre et j'ai refusé. C'est une date politique et l'Académie n'est pas faite pour fonctionner comme un enjeu politique. Quand il le faut, je reste un homme du Non!... Ce serait plutôt la première semaine de novembre, juste après l'Aïd. Nous organiserons une cérémonie où nous offrirons à tous les académiciens une médaille en bronze avec le portrait d'Ibn Khaldoun. Nous allons dépenser de l'argent en médailles, en billets d'avion, en frais de voyage... Ce qui n'est rien devant le prestige et le rayonnement de la Tunisie. Parmi les membres étrangers, nous sommes, à ce titre, fiers d'avoir parmi nous Noam Chomsky, le plus grand linguiste du XXe siècle ; un homme de conviction et de combat pour les valeurs humaines qui a immédiatement accepté de faire partie de notre conseil et il en est très content. Avec cela on ne va pas dire que nous sommes au service d'un parti et de son agenda électoral... Nous sommes au service de la Tunisie, du savoir et du rayonnement de ce pays. Car, quelles que soient les contorsions d'après, n'oublions pas que la Tunisie a inauguré le printemps arabe. C'était quelque chose de formidable ce peuple qui s'est soulevé pour la liberté, la dignité... C'est cette Tunisie qui a donné naissance à Saint Augustin et à Ibn Khaldoun... Je suis convaincu qu'elle en donnera d'autres...


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