Al Qods Occupee (Reuters) — Le représentant spécial du Président Barack Obama au Proche-Orient est revenu hier dans la région pour servir d'intermédiaire entre Israéliens et Palestiniens qui ont repris ce mois-ci des pourparlers indirects. L'ancien sénateur démocrate américain tentera de donner une impulsion décisive à ces pourparlers "de proximité" dont il espère qu'ils finiront par déboucher d'ici quatre mois sur des négociations directes. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime que l'on n'avancera pas vers un accord de paix sans face-à-face avec le Président palestinien Mahmoud Abbas, mais celui-ci pose comme condition à une reprise du dialogue direct, en panne depuis la fin 2008, un gel préalable de la colonisation juive en Cisjordanie. Mitchell devait rencontrer dans la soirée le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, à Tel-Aviv avant de rejoindre Abbas aujourd'hui à Ramallah et de revenir à Al Qods pour rencontrer demain le Premier ministre israélien. La Maison-Blanche a prévenu les parties qu'elle les tiendrait pour responsables de toute initiative qui aurait pour effet de saper les efforts diplomatiques américains, une mise en garde qui concerne aussi bien l'annonce de nouvelles colonies par Israël que des incitations palestiniennes à la haine contre Israël. Il y a quelques jours, Netanyahu a déclaré qu'il était prêt "à faire des choses difficiles" et son entourage l'a dit favorable à l'expropriation de Juifs de Cisjordanie pour permettre la contruction d'une route entre Ramallah et une nouvelle ville palestinienne en construction. Quant à Abbas, il s'est abstenu lundi de prononcer son traditionnel discours annuel à l'occasion de l'anniversaire de la Nakba, la "grande catastrophe", dont les Arabes ont qualifié la création de l'Etat d'Israël en 1948.