Pragmatisme, réalisme et travail : voilà ce que s'emploie à opposer l'ESS face à la polémique et à la critique. Il ne faut pas se voiler la face : le front du refus aussi bien que les éternels mécontents ne rendent pas les armes. Bien au contraire! A en croire les aigris forcément, l'Etoile du Sahel serait aujourd'hui bien malade et perdrait son temps sous le règne de Mondher Kebaïer. Et ils ressortent un tas d'arguments qu'ils défendent bec et ongles, avec énergie et conviction. Comme il faut se garder de verser dans un manichéisme assurément mauvais conseiller, le bon sens veut que certains aspects soient sérieusement pris en compte parmi les remarques objectives et constructives. Comme ce trop-plein de joueurs —étrangers et non étrangers— coûtant cher au budget du club, mais ne constituant en contrepartie aucun apport technique. Une catégorie de chômeurs grassement rémunérés contre tout bon sens et dont le bureau directeur s'emploie depuis quelque temps à arrêter l'hémorragie financière. D'autant plus que le club étoilé traîne aujourd'hui un bien lourd déficit dans le contexte d'un tarissement généralisé des sources de financement. D'ailleurs, lorsqu'on évoque le sujet avec le président du club en lui rappelant la subvention ministérielle de 50 mille dinars débloquée tout récemment au bénéfice des clubs de Ligue 1, Ridha Charfeddine ne cache pas toute sa déception : «Pour un club comme le nôtre, dont le budget annuel tourne autour de 12-13 millions de dinars, que peut bien représenter une telle subvention? C'est un peu une goutte dans un océan», souffle-t-il. «Les recettes générées par le retour du public au stade? D'aucuns savent que seuls les abonnés de 18 ans et plus parmi le public local seront admis. Le championnat commence le 4 novembre prochain, et on ne connaît pas encore exactement les modalités d'attribution des abonnements. Nous n'en avons encore vendu aucun parce que l'on ne sait pas si le bulletin numéro 3 est exigé des postulants à un abonnement. D'ailleurs, les temps sont serrés car, si tel est le cas, quand est-ce que ces candidats vont pouvoir obtenir leur B3? Bref, rien n'est encore clair», observe le président de l'ESS. Celui-ci apporte pour la énième fois un franc soutien au coach en place : «La question ne s'est jamais posée. D'ailleurs, Mondher Kebaïer a entamé la préparation de la nouvelle saison, et ce n'est pas maintenant que l'on va changer quoi que ce soit. Il a notre soutien dans le projet ESS-2014 qu'il s'emploie à faire réussir», tranche Ridha Charfeddine en réponse aux rumeurs revenant de façon récurrente et avançant le nom de Gérard Busher, entre autres. D'ailleurs, les 25 joueurs convoqués pour le stage de Hammam-Bourguiba sont soumis actuellement à un travail technico-tactique que le coach qualifie de «fondamental sur la durée de toute une saison. Je qualifierais même cette phase d'étape la plus importante sur le plan tactique. Dès samedi prochain (10h00), nous allons essayer de mettre en application tout cela au cours du match amical prévu contre l'Olympique de Béja», nous confie Kebaïer, qui ne pourra pas, à l'occasion, compter sur les cinq joueurs convoqués en sélection nationale qui vont bénéficier de deux jours de repos avant de réintégrer le groupe étoilé à partir de lundi prochain, date du démarrage à Sousse de la deuxième phase de la préparation. Recours auprès de la CAF Notons, enfin, que la commission de recours de la Confédération africaine devait statuer hier sur le recours déposé par l'ESS suite aux sanctions décrétées après le match de Ligue africaine face à l'EST, arrêté à la 70e minute, le 18 août dernier. Et c'est le porte-parole et président de la commission juridique, Zouheïr Ben Henia, qui a défendu hier le dossier étoilé devant un jury présidé par un responsable ivoirien.