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Les témoins d'une génération en perdition
Après l'Indépendance, parcours et discours, de Michaël B. Ayari et Sami Bargaoui
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 11 - 2012

L'expérience des intellectuels maghrébins des années 1960 prouve que la modernité n'est pas seulement l'apanage des seuls Européens, ni toujours au service d'une hégémonie occidentale. Elle a pu servir, elle sert toujours de ressource pour la libération des peuples et des hommes. C'est ce à quoi essaie de répondre par des arguments solides et irréfutables un aréopage de compétences, témoins d'une génération en dissidence
Les communications présentées ici sont issues de la rencontre organisée par le laboratoire Diraset-études maghrébines, qui s'est tenue en 2010, peu avant la révolution du 14 janvier 2011, autour de «Culture et contexte au Maghreb : la génération intellectuelle des indépendances». Le laboratoire de recherche, dirigé par Michaël Béchir Ayari et Sami Bargaoui, depuis quelques années, s'est proposé de réfléchir sur le thème général de la «formation historique des identités collectives» en partant du postulat qu'elles ne sont pas autre chose que des productions liées à des contextes historiques précis, et c'est dans ce cadre général et cette vision historique des sociétés que s'est inscrite l'interrogation qui a animé cette rencontre.
Sans doute la rencontre était-elle aussi mue par l'actualité et le sentiment d'urgence. L'actualité était multiple. Les attentats de New York de 2001, la guerre en Afghanistan et en Irak qui s'en est suivie, le blocage complet du drame palestinien semblaient approfondir l'adhésion de plus en plus de musulmans à des conceptions religieuses du monde, renforcer les régimes autoritaires, réduire les espaces critiques dans les sociétés musulmanes et créer un sentiment d'abattement et de désespoir chez la plupart des intellectuels quelles que soient leurs obédiences. L'appel au renforcement de l'identification du moi collectif à une religion a eu un écho rarement aussi fort dans l'histoire des musulmans.
Pour M. B. Ayari qui, à l'instar de Jocelyne Dakhlia, situe tous les nationalistes dans la même sphère : les intellectuels marxistes-léninistes, les islamistes, les perspectivistes, les baasistes et tous les nationalistes arabes, comme ceux qui ont forgé les discours identitaires du régime bourguibien, aspirent à une identité qui peine à s'affirmer, tiraillée entre une trilogie commune, islamité, arabité et occidentalité, qui définiraient l'espace et les limites de la tunisianité. Ce sont là, à peu près, les mêmes repères que retrouve Adnan Mansar en comparant les essais de définition des identités tunisienne et égyptienne chez deux intellectuels de renom, l'un bourguibiste et l'autre nassérien, déclinés différemment selon les moments.
Les femmes, grandes absentes de ces rencontres
Cette absence est l'expression non pas d'un antiféminisme ou d'un machisme idéologique subordonné à la liberté accordée par Bourguiba, père du Code du statut personnel, à la femme. Les sous-représentations des militantes féminines, en dépit de la présence de Malika Horchani, militante perspectiviste de la première heure et l'une des fondatrices de l'Association tunisienne des femmes démocrates, et des nombreux témoignages de Gilbert Naccache, le fameux auteur de «Cristal», sont en porte-à-faux avec l'œuvre considérable de Bourguiba puisque la réalité actuelle constitue un cinglant démenti très révélateur d'un peuple demeuré attaché à un islam qui rejette la modernité.
Faut-il rappeler que ce même Bourguiba avait défendu le voile dans les années trente, lui le moderniste convaincu?
Pour la commodité de la lecture, M.B. Ayari et S. Bargaoui ont opté pour une organisation générique. Une première partie est consacrée aux contributions relatives à une expérience tunisienne stricte. De ce fait, la dimension maghrébine du séminaire s'en est trouvée relativisée. Mais elle l'était en raison de quelques défections et de la «sur-représentation» des contributeurs «locaux». Voici donc la liste de ceux qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage : Hichem Ben Abdessamad, Sami Bargaoui, Mikhaël Béchir, Ayari, Jocelyne Dakhlia, Mohamed Dhifallah, Adnan Mansar, Sara Simonetta Miglioro, Mustapha Quadery, Pierre Verneren et Béchir Yazidi.
* Après l'Indépendance, parcours et discours, Arabesques éditions.


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