Al Ahly veut remporter le classico arabe, ce soir à Borj El Arab, pour dédier le trophée continental aux victimes du drame de Port-Saïd La finale tuniso-égyptienne, une sorte d'hommage à la Révolution des deux pays frères, est spontanément placée sous le signe de l'amitié. La finale de ce soir servira ainsi au club de Hassan Hamdi de moment de recueillement, de mémoire et d'hommage. Des posters géants représentant les victimes seront exposés sur une partie des gradins, les familles des victimes ayant été invitées à suivre cet évènement. En tout cas, les autorités du pays du bord du Nil ont mis le paquet : le stade Borj El Arab (capacité d'accueil de plus de 80 mille spectateurs, mais ils ne seront que 20 mille ce soir sur les gradins, dont un millier de fans tunisois) ressemblera tout à l'heure à un bunker. Il sera sécurisé par près de 5.000 soldats et agents de sécurité, alors que neuf cordons de sécurité seront établis à partir de l'autoroute menant à l'enceinte, des dizaines de caméras de surveillance ont été installées... Rigueur défensive contre générosité offensive Suspendu deux mois pour avoir refusé de disputer la Supercoupe d'Egypte contre l'ENPPI, en signe de solidarité avec les Ultras, Aboutrika effectue, à l'occasion, son retour, et risque de manquer de compétition, même si le talent est toujours le plus fort. Ce come-back constitue un atout non négligeable dans les équilibres de la manœuvre ahlaouie. En revanche, le coach Houssam Badry va pouvoir compter sur le gardien Cherif Ikrami, le demi récupérateur Houssam Achour et l'attaquant Dominique Da Silva (ex-CS Sfaxien), tous remis de leur blessure. Mais au-delà du manque de compétition de ses troupes, en raison du report sine die du championnat d'Egypte, Houssam Al Badry craint la lenteur excessive de sa défense, notamment de son axe comme en témoignent les 11 buts pris dans la compétition continentale 2012. En parallèle, l'attaque sait se montrer efficace (19 réalisations, meilleure ligne offensive du continent). Forcément, pour schématiser, ce sera une opposition de styles, la solidité défensive granitique «sang et or» étant à l'épreuve de la générosité offensive de Ahmed Nagy «Geddou», Mohamed Aboutrika, Imed Metaâb (attention à cet international très opportuniste), Walid Souleymane, Dominique Da Silva et de l'Ivoirien Oussou Konan Anicet, une vieille connaissance des «Sang et Or» pour avoir évolué la saison 2009 au Parc B.