Une conférence nationale sur «L'esprit consensuel du Comité du 18 octobre et la transition démocratique s'est tenue, samedi, à Bizerte, à l'initiative de l'association «Liberté et équité». Plusieurs militants des droits de l'Homme et de représentants de la société civile présents à cette conférence ont rappelé les activités militantes menées par le Comité du 18 octobre dans sa lutte contre la dictature et la corruption malgré les pressions exercées sur lui par l'ancien régime. Plusieurs fondateurs de ce mouvement, à savoir maître Ayachi Hammai, le juge Mokhtar Yahyaoui et le journaliste Lotfi Hajji, ont présenté, à cette occasion, leurs témoignages aux côtés d'autres militants des droits de l'Homme qui ont suivi et soutenu les actions du Comité, et notamment la grève de la faim observée du 18 octobre au 18 novembre 2005, à l'instar d'Ali Ben Salem, Slim Boukhdir et Zouhaïer Makhlouf. Tous les intervenants ont convenu que le Comité du 18 octobre est parvenu à dévoiler le véritable visage du régime de Ben Ali auprès de l'opinion publique nationale et internationale, surtout la grève de la faim qui a été menée au moment du Sommet mondial sur la société de l'information (Smsi) en Tunisie (tenu du 16 au 18 novembre 2005). D'après les témoignages présentés au cours de cette conférence, le Comité a réussi à réunir des partis politiques dont les idéologies sont divergentes, tel que le mouvement Ennahdha et le Poct, qui ont adhéré à un ensemble d'objectifs politiques, dont l'amnistie générale, la liberté de l'information, l'indépendance de la justice, l'organisation d'élections libres et démocratiques et la lutte contre la corruption. Ils se sont même mis d'accord sur des sujets litigieux, tels que l'égalité entre les sexes, la liberté de culte et la relation entre religion et Etat.