Pour son déplacement dimanche à Monastir, El Gaouafel sera —déjà— dos au mur Les «Jaune et Vert» restent sur deux défaites, à Gabès et contre le Stade Tunisien, effectuant ainsi des débuts catastrophiques. Pour ajouter à leurs infortunes, ils ont bêtement perdu dimanche dernier leur capitaine, Khélifa Bannani, expulsé. Cela pose déjà un problème au technicien français, Patrick Liewig, qui n'a pas vraiment l'embarras du choix si l'on regarde de près l'effectif dont il dispose. Compte tenu de son poids, notamment du point de vue psychologique, Bannani sera bien difficile à remplacer. En tout cas, si brillants dans la deuxième partie de la saison précédente sous la férule de Khaled Ben Yahia, les joueurs du Sud-Ouest paraissent avoir perdu leur football. A commencer par le keeper Abderrahmane Baâroura, guère exempt de tout reproche sur sa ligne de but depuis l'entame de la saison, à l'image de la réalisation subie des pieds du Stadiste Oussama Sellami d'un coup-franc direct tiré presque du point du corner. Un but qui a carrément mis K.-O. El Gaouafel. Pourtant, le plus gros handicap a trait aux nombreuses absences accusées en attaque où Ayoub Kramti, Chakib Lachkam, Hassen Chouaya et Tarak Ziadi n'avaient pu être alignés devant le ST. D'ailleurs, ce dernier, expulsé lors de la sortie inaugurale perdue à Gabès (défaite 2-1), a écopé quatre matches de suspension. En tout cas, ce déplacement à Monastir n'est pas fait pour arranger vraiment les choses. Dans ce sévère examen, Liewig espère insuffler un sang neuf à la ligne médiane où Gasmi et Belghoul parurent plutôt transparents, il y a une semaine. La séance de vendredi matin aura en tout cas permis de se fixer sur le onze rentrant. Un bureau coupé en deux Ce n'est pas un moment favorable que traverse El Gaouafel. En plus des difficultés d'ordre technique, le bureau directeur est carrément coupé en deux. Il y a d'un côté le président Nabil Baiir auquel on prête l'intention de se retirer mais qui voudrait auparavant récupérer l'important montant qu'il a dû débourser de son argent propre (on parle de pas moins de 250 mille dinars) afin d'éviter au club la paralysie. De l'autre côté, le vice-président Khaled Bennour bénéficie de larges appuis au sein du comité directeur. Les autorités régionales sont intervenues ces derniers jours pour trancher dans le sens d'une confirmation du président actuel. Entre-temps, les impayés s'accumulent et le club cherche à rebondir sur le terrain et au niveau de son directoire. Vaste programme, indiscutablement!