Afin de promouvoir et de vulgariser des outils de financement des PME et d'inciter au recours à de nouveaux modes permettant une meilleure maîtrise de l'endettement, du coût et du risque, la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie «Connect», a organisé ,hier, à Tunis, un workshop «Private Equity» pour le financement de la PME moderne et transparente,avec la participation des ministères concernés, du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), de la représentante résidente de la Banque mondiale (BM), du vice- président exécutif de la Banque européenne d'investissement (BEI), ainsi que des représentants des banques,des institutions financières de chefs d'entreprises. M. Tarek Cherif, président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie,a mis l'accent sur l'importance des PME qui constituent un des piliers de l'économie du pays,en soulignant que leur développement est directement corrélé aux principaux défis auxquels notre pays est confronté. Le président de la Connect a également fait savoir que la réussite des PME aux stades de création, du développement et la minimisation des chocs auxquels elles peuvent être soumises passent par une gouvernance appropriée et une structuration financière optimale de ces entreprises. «Le capital investissement ou Private Equity est un moyen de financement permettant de répondre à une partie des challenges, à savoir la mise en place d'un concours en fonds propre et l' accompagnement stratégique et financier à tous les stades de la vie de l'entreprise», a-t-il affirmé. A noter dans ce contexte que le capital investissement appelé «Private Equity» représente les mécanismes de financement des entreprises généralement non-côtées. En Tunisie, la règlementation a confié aux Sicar et aux fonds d'investissement à capital risque le rôle de financement des phases du lancement du projet, de développement de l'entreprise et de la restructuration et /ou la transmission de l'entreprise. Dans son intervention, M. Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie,a souligné que le bon comportement économique est nécessaire pour une bonne gouvernance politique. D'où la nécessité de la mise en place d'une stratégie efficace et fiable pour l'économie tunisienne. M. Ayari a ensuite fait observer que les sociétés d'investissement à capital risque se comportent parfois en tant que banques, alors qu'elles sont des filiales des banques qui n'ont pour autant pas pu atteindre les objectifs requis. «Le rôle des banques est primordial en matière de financement et d'accompagnement des PME», a-t-il réitéré . Mme Eiléne Murray, représentante résidente de la Banque mondiale, a indiqué à l'entame de son intervention que la Banque mondiale accorde une grande importance à la Tunisie et œuvre à soutenir le gouvernement tunisien afin de maintenir et relancer l'économie tunisienne qui souffre encore de problèmes en relation avec la mauvaise gouvernance de l'ancien régime. Evoquant le secteur privé et les PME, Mme Murray a fait valoir que le Private Equity joue un rôle très important dans le monde, y compris en Tunisie vu les spécificités du tissu économique du pays. Dans cet ordre d'idées, elle a souligné que son rôle ne consiste pas uniquement à garantir le financement des PME, mais aussi à promouvoir la politique de partage condition sine qua non pour la survie et la prospérité de l'entreprise. Le rôle que jouent les PME dans le tissu économique tunisien est très important, en termes de création de richesses et par conséquent l'emploi, l'export, l'innovation et le développement. D'où la nécessité de préserver les PME existantes et d'encourager la création d'autres entreprises. Il va sans dire que la période transitoire que traverse la Tunisie, avec ses profondes mutations sur les plans politique et socioéconomique, a un impact direct sur l'économie du pays en général et sur les PME en particulier. En outre,les petites et moyennes entreprises qui ,pour la plupart d'entre elles, souffrent de sous-capitalisation,sont contraintes à faire face aux difficultés d'accès aux sources de financement. Ce qui est de nature à diminuer leur rendement et, de surcroÎt, leur existence.