Conserver N. Saâdi est une bonne décision dans l'état actuel des choses... Le changement d'entraîneur aurait été une erreur monumentale. Les responsables bizertins l'ont compris, en ayant pris le temps de la réflexion. Ils ont décidé, au cours d'une réunion tenue récemment, de confirmer Noureddine Saâdi dans son poste. Deux raisons essentielles ont été à l'origine de cette décision que l'on juge sage. D'abord, il n'y va pas de l'intérêt du CAB de rompre le travail entamé par le coach cabiste en cours de route. Le club nordiste a besoin de stabilité pour progresser. La mayonnaise n'a pas encore pris, on constaté un CAB irrégulier jusqu'ici, mais on sent que le décollage ne va pas tarder indéfiniment. Et si les «Jaune et Noir» étaient une équipe consistante, au jeu agréable, la saison passée, ils le doivent en très grande partie au maintien du staff technique. Et pourtant, les choses n'ont pas bien démarré pour Maher Kanzari, le moins que l'on puisse dire. Les bons résultats enregistrés plus tard n'étaient donc pas le fruit du hasard. Tout cela pour dire qu'il faut savoir patienter, le fruit ayant besoin de mûrir. Ensuite, en plein milieu d'exercice, il n'est pas évident de dénicher l'entraîneur approprié au CAB. Deux noms ont été cités, parce que libres de tout engagement. Mais cela ne signifie pas qu'ils pourront faire l'affaire au CAB. L'un, Faouzi Benzarti, est tout le temps en vadrouille et peut quitter le «navire» à tout moment, un comportement «fantaisiste» qui n'encourage pas les dirigeants bizertins à l'engager. Le second, Khaled Ben Yahia, n'a pas le profil recherché par le club nordiste, entend-on autour de la famille cabiste. En outre, à Bizerte, l'expérience d'entraîneurs issus de l'EST n'est plus vraiment souhaitée après la saison passée, à l'issue de laquelle le CAB a manqué «bêtement» de remporter le titre, dans les conditions que l'on sait. Le départ précipité de Kanzari dans un pays du Golfe est venu installer le doute dans sa relation avec le CAB. Aujourd'hui, Noureddine Saâdi est aux commandes. Il a fini la phase aller avec le moindre dégât, quand on sait qu'il est venu à Bizerte une semaine avant le démarrage de la compétition. Trop peu pour mettre l'équipe sur les rails, notamment après l'échec essuyé contre le Raja de Casablanca à l'aller en Coupe de l'UAF. Ziaya n'est pas Zouaï ! L'entraîneur algérien du CAB pourra donc, pendant cette longue trêve, faire rattraper à ses joueurs le temps perdu sur le double plan physique et du rendement. En outre, la concrétisation fait terriblement défaut, Saâdi devant s'y atteler... Les Cabistes, qui ont cartonné lors de l'exercice précédent grâce à un Zouaï omniprésent dans la surface adverse, constituant un «poison» permanent pour ses adversaires sur les balles aériennes, ne sont plus aussi performants. Au CAB, on a gardé le même système de jeu, mais sans Zouaï. L'attaquant Ziaya s'est montré d'une inefficacité criarde dans les 20 derniers mètres. Aucune réalisation en sept matches joués. Ahurissant! Il n'est pas question de blâmer le joueur, on le sait volontaire, mais incapable d'être tranchant à l'approche des buts. Son départ du CAB, probablement dans un club algérien, selon une source crédible, soulagera bien d'autres attaquants qui patientent sur le banc des remplaçants. Saâdi aura tout le temps de préparer son équipe pour la phase retour et la Ligue des champions...