L'Union des travailleurs de Tunisie (UTT) a dénoncé hier «son exclusion» par l'actuel gouvernement lors de l'élaboration du nouveau pacte social, signé le 14 janvier. «Nous appelons à rompre avec l'esprit de parti unique et d'organisation unique», a clamé Ismaïl Sahbani, secrétaire général de l'UTT lors d'une conférence de presse tenue hier à Tunis, indiquant que son organisation a été également écartée des négociations sociales malgré l'importance du nombre de ses adhérents. L'UTT, qui tiendra son congrès national en mars prochain, est une organisation syndicale créée en mai 2011 et compte actuellement 130.000 adhérents. M.Sahbani a appelé l'actuel gouvernement à appliquer la loi, affirmant que les adhérents de l'UTT poursuivront la lutte pour la réalisation de leurs revendications matérielles et morales. «Le contrat social est une manifestation de la démocratie et du progrès», a soutenu M. Sahbani, mais le document, signé le 14 janvier à l'occasion du 2e anniversaire de la révolution «est un pacte social mort né» dans la mesure où il n'a pas impliqué toutes les parties concernées, a estimé M. Sahbani.