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Plus que jamais à l'ordre du jour
La sécurité globale
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 01 - 2013

Après la liesse révolutionnaire, voici venu le temps de l'incertitude, politique d'un côté, géostratégique de l'autre (même si les deux ne sont pas aisément séparables)
Une intervention militaire française au Mali, c'est-à-dire pas si loin de nos frontières, un Etat limitrophe de la Tunisie en quasi échec, par lequel transite une quantité d'armes dont l'ampleur n'a pas encore été mesurée, des cellules terroristes guettant le vide pour s'engouffrer et réaliser des desseins étrangers à la Tunisie, telle est la situation devant laquelle nous nous trouvons.
C'est donc en temps opportun que s'est déroulée hier une table ronde intitulée «La sécurité globale en Tunisie : quelle approche?» organisée conjointement par l'Association Tunisienne des Etudes Stratégiques et des Politiques de Sécurité Globale et l'ONG allemande Konrad Adenauer Stiftung.
«La 4e génération d'Al Qaïda mise sur la chute des Etats de la région»
Lors de cette table ronde, l'analyse faite par Noureddine Naifar, professeur à l'université de Tunis- El Manar, a été particulièrement enrichissante.
En effet, il explique que la quatrième génération d'Al Qaida (après celle ayant fait face aux Soviétiques, celle s'étant attaquée aux Américains puis celle qui a terrorisé l'Europe), mise sur une recomposition des frontières des Etats de la région (l'Etat en sa qualité de seul détenteur de la force légitime) afin de pouvoir redéfinir les frontières selon l'idéologie du salafisme djihadiste.
Après les attentats du 11 septembre 2001 et les mesures prises par la suite au niveau de la finance internationale pour mettre fin au financement des groupes terroristes, Al-Qaida a opté pour un repli stratégique dans les pays arabes, que les Etats Unis de Georges Bush a favorisé de façon consciente.
Profitant de la déstabilisation au sein des pays du «Printemps arabe» ces groupes (qui sont devenus nombreux mais partagent un même objectif) ont remplacé ce manque de financement par un trafic d'armes, de stupéfiants (qui transite entre la Libye, La Tunisie et l'Algérie), mais aussi par la circulation d'argent sous couvert d'associations de bienfaisance (dont le Qatar et l'Arabie Saoudite sont soupçonnés en être les principaux pourvoyeurs).
«De plus, Internet est véritablement du pain béni pour ces groupes terroristes qui peuvent communiquer et recruter très facilement, surtout après la suppression du contrôle d'internet dans les pays nouvellement démocratiques», poursuit-il.
C'est donc au Mali, un «Fail state» (Etat en échec) que les groupes terroristes ont trouvé un refuge et un territoire assez sécurisé pour eux.
«L'armée nationale reste la pierre angulaire pour la défense du pays»
Dans son allocution parfaitement préparée et lue de façon remarquable, le colonel major Foued Aloui, directeur de l'Institut de défense nationale, n'a pas manqué de rappeler que l'armée nationale, (qui, jusqu'à présent fait preuve d'un comportement exemplaire tant sur le plan politique que sur le plan de la défense de l'intégrité territoriale) reste la pierre angulaire pour la défense de la nation.
Dans son approche d'une défense globale, il insiste cependant sur le rôle non négligeable et peut-être même central, du moral du peuple tunisien qui doit soutenir de façon continue, l'effort de l'armée nationale.
«Pour moi, la sécurité globale passe par trois axes essentiels qui viennent soutenir l'armée nationale, il s'agit de la citoyenneté, de la prise d'initiative citoyenne et de la culture du bénévolat», précise-t-il.
Ainsi, il avoue que la richesse humaine reste l'unique rempart (aux côtés de l'armée issue elle-même du peuple) contre toute menace de dislocation de l'Etat.
«Nous n'avons pas encore de politique sécuritaire au vrai sens du terme»
C'est avec amertume que Nasr Ben Soltana, chercheur spécialisé dans les politiques de sécurité nationale et globale, évoque le passé militaire puissant d'une Tunisie qui fut la première à envahir l'empire romain.
«Aujourd'hui malheureusement, nous n'avons pas de politique sécuritaire au vrai sens du terme, en adéquation avec la définition moderne de sécurité globale à savoir la capacité d'assurer à une collectivité donnée et à ses membres un niveau suffisant de prévention et de protection contre les risques et les menaces de toutes natures et de tous impacts, d'où qu'ils viennent, dans des conditions qui favorisent le développement sans rupture dommageable de la vie et des activités collectives et individuelles», explique-t-il
Selon lui, les régimes dictatoriaux successifs ont défini la sécurité globale dans une logique de défense du régime d'abord, de la société ensuite et de l'individu en dernier lieu, alors que cette logique devrait être inversée.
La diplomatie tunisienne doit être irréprochable
Dans un contexte où les acteurs sont pluriels (USA, France, Pays du Golfe, Chine, les Brics, l'Algérie, le Maroc...) il est important, comme l'a confié à La Presse le Dr. Noureddine Naifar, que la Tunisie dispose d'une diplomatie irréprochable, où chaque déclaration, chaque déplacement et chaque effort de rapprochement entre les uns et les autres (surtout avec nos voisins immédiats) auront un impact considérable sur la sécurité et l'intégrité territoriale de notre pays.
Le prochain (ou le même) ministre des Affaires étrangères aura donc du pain sur la planche, car la récréation, selon les observateurs, est bel et bien finie.


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