Le procureur général adjoint, directeur de la justice militaire, Mounir Abdennabi a démenti les déclarations de l'avocate Leïla Haddad concernant l'ouverture d'une enquête judiciaire contre le chef du gouvernement désigné Ali Laârayedh en sa qualité de ministre de l'Intérieur et l'ancien gouverneur de Siliana. Me Leïla Haddad avait déclaré lundi dernier à l'agence TAP, que le Tribunal militaire permanent du Kef a décidé d'ouvrir une enquête contre Ali Laârayedh, des cadres sécuritaires ainsi que l'ancien gouverneur de Siliana pour usage excessif de la force contre des manifestants, les 27 et 28 novembre 2012, à Siliana. Dans une déclaration, lundi soir, à la TAP, le lieutenant-colonnel Mounir Abdennabi a expliqué que le procureur de la République près le tribunal militaire avait chargé le parquet à la suite des évènements de Siliana, d'ouvrir une enquête conformément à l'article 31 du Code de procédures pénales afin de déterminer les circonstances de ces incidents. Il a assuré que les habitants de Siliana n'ont pas déposé plainte contre Ali Laârayedh et l'ancien gouverneur de Siliana, se disant «étonné des déclarations de Leïla Haddad qu'il appelle à respecter la déontologie de la profession et à ne pas parler au nom de la justice militaire». Les forces de l'ordre avaient utilisé au cours des évènements de Siliana des tirs de chevrotine qui ont fait des dizaines de blessés provoquant, pour certains, des lésions oculaires.