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La Tunisie opère une percée significative en Afrique
3Questions à ... M. Ridha Saidi, ministre auprès du Chef du gouvernement, chargé des Affaires économiques

L'Afrique est un marché très prometteur aujourd'hui qui ne cesse de se développer. La Tunisie a suffisamment d'atouts pour pénétrer dans ce marché, quoiqu'elle se trouve face à de rudes concurrents comme la Chine et l'Inde qui inondent le marché africain et qui marquent une forte présence de concurrents potentiels.
Sur les opportunités d'échange commercial et économique, celles des affaires et sur la promotion de la stratégie tunisienne pour maintenir la compétitivité du marché tunisien dans le continent africain, M. Ridha Saidi, ministre auprès du Chef du gouvernement chargé des Affaires économiques a présidé une délégation tunisienne lors des assises de la sixième réunion annuelle des ministres de l'Economie et des Finances (COM 2013) à Abidjan et a bien voulu nous fournir des détails sur sa visite et sur les suggestions avancées par la Tunisie au cours de ce forum économique africain. Entretien.
Que représente ce forum économique et financier africain pour la Tunisie ? Quels seront les avantages qu'il pourra offrir à l'expérience tunisienne?
Cette réunion en Afrique est extrêmement importante à l'échelle régionale puisqu'elle réunit aussi bien les experts de renom venant d'organisations régionales et internationales que les acteurs économiques (gouverneurs des banques centrales, personnalités imminentes, de hauts responsables politiques, des représentants des Nations unies et de la Banque mondiale, mais la présence maghrébine et notamment tunisienne était faible, malgré l'intérêt accordé à la région d'Afrique du Nord et eu égard aux potentialités dont elle regorge. Une présence modeste qui ne traduit aucunement les intérêts sociopolitiques et économiques de nos pays à destination de l'Afrique, envahie aujourd'hui par d'autres marchés comme celui de l'Europe, de la Chine ou encore de la Malaisie. Ces pays choisissent aujourd'hui comme marché porteur l'Afrique, qui est en fait un terrain qui n'a pas été encore exploré.
Le thème choisi cette année sur «l'industrialisation de l'Afrique au service de l'émergence de l'Afrique» vient à point nommé enrichir l'expérience tunisienne en matière d'économie industrialisée. La Tunisie est à la tête des pays africains en ce qui concerne les exportations (nos équipements industriels sont destinés à l'Europe), la maîtrise de l'énergie, le développement des PME, l'industrie pharmaceutique. Notre économie est très compétitive et nos entreprises ont pu intégrer le marché africain, ainsi que nos bureaux d'études et nos experts exerçant dans les différents pays de l'Afrique et dont la présence est très forte. Cependant, ils pouvaient être plus agressifs en termes de commerce et leur poids plus puissant.
Votre participation à cette réunion a été marquée par la présentation de l'expérience tunisienne en la matière. Quelles sont les suggestions que vous avez avancées pour que la Tunisie apporte sa contribution à la croissance économique en Afrique et à l'édification des économies concurrentielles et leur intégration dans les marchés mondiaux ?
On a présenté la stratégie tunisienne adoptée, qui a été appréciée par tous les pays participant à cette réunion. Une stratégie qui promeut la collaboration avec le secteur privé et l'ouverture des horizons aux promoteurs publics et privés. D'ailleurs, j'ai rencontré la ministre de l'Economie et des Finances ivoirienne, Mme Kialé Caba, qui a loué l'expérience tunisienne et les efforts consentis pour améliorer les conditions préalables au développement économique en Tunisie. Nous avons décidé de mettre en application les conventions anciennes qui sont axées sur le développement des échanges commerciaux, du secteur touristique, l'industrie, l'augmentation du volume des transactions connectables entre la Tunisie et la Côte d'Ivoire. Aussi, lors de notre rencontre officielle avec le ministre des Finances et du budget du Tchad, nous avons conclu un accord préliminaire pour promouvoir les nouvelles opportunités d'investissement. D'autres rencontres fructueuses ont été établies avec l'Algérie, le Maroc, la Libye en vue de coordonner les efforts entre les pays d'Afrique du nord et renforcer notre présence au sein des instances et des organisations internationales.
Le programme de la conférence annuelle des ministres des Finances et de l'Economie a suscité un débat et une réflexion approfondie, au cours des assises, sur l'importance des grandes potentialités de l'Afrique et leur exploitation. Les participants ont mis l'accent sur l'industrialisation des matières premières à l'étranger et l'impérative nécessité de récupérer la valeur ajoutée exploitée par l'Europe.
Nous avons par ailleurs exposé notre expérience dans le domaine de l'industrie agroalimentaire, manufacturière, de l'emballage, des composantes automobiles... et on a suggéré la mise en place d'une stratégie visant la création de fonds de développement de l'économie en Afrique, qui prenne en considération la question de l'intégration régionale. A ceci s'ajoute la nécessité de maîtriser les technologies, d'engager des réformes dans le secteur de l'éducation (tous cycles confondus) ainsi que la formation professionnelle, désormais facteurs fondamentaux pour promouvoir les ressources humaines (compétences et main-d'œuvre) et la recherche scientifique appliquée.
Nous avons insisté également sur l'incitation à l'innovation et à la créativité dans divers domaines. On a suggéré dans ce sens la création d'un fonds destiné à la promotion de l'innovation et la mise en place d'un réseau de PME à l'échelle africaine.
Vous avez aussi insisté sur les priorités et l'importance du suivi et de l'exécution des programmes. Pouvez-vous nous donner de plus amples éclairages ?
Concernant les priorités, nous avons misé sur les orientations d'industrialisation et sur les secteurs à haute valeur ajoutée en Afrique, en l'occurrence l'énergie et les énergies renouvelables, l'agroalimentaire, les composants automobiles..., outre le renforcement de l'intégration régionale, qui, tous, favoriseront des gains sur le marché local et international et autres en économie d'échelle.
Sur le plan financement, le problème est déjà posé. Est-ce qu'on recourt au capital risque ou on adopte d'autres mécanismes (fonds d'investissements), qui contribuent à l'étude et la concrétisation des projets et à leur faisabilité. En ce qui nous concerne, nous avons insisté pour notre part sur la bonne gouvernance, le contrôle et le suivi, la promotion du secteur et de l'initiative privés, de l'industrialisation à travers la mise en place des lois et incitations adéquates. Outre la consolidation des rencontres B2B, et la promotion du rôle de la femme dans différents domaines, notamment dans le secteur économique.
Toutes les expériences des pays africains qui ont été présentées sont bénéfiques pour identifier les lacunes entravant les efforts de croissance économique et du développement en dépit des potentiels qu'offre le marché. Les recommandations et les rapports économiques de 2013 et ceux de la vision de l'Afrique après 2050 devraient faire l'objet d'une action de suivi, d'évaluation et d'exécution.


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