Le CAB s'est soudainement métamorphosé. Il va désormais falloir compter avec cette équipe en verve. C'est fou ce que le CAB a changé en si peu de temps. En bien cela s'entend. Il y a des entraîneurs qui réussissent là où d'autres échouent. C'est le cas de le dire pour Noureddine Saâdi et Mondher Kbaïer. Le premier n'a vraiment pas laissé son empreinte en dépit d'une qualification en Ligue des champions face à Al Ittihad Tripoli. Son remplaçant a été plus tranchant. La chance lui a aussitôt souri. Une éclatante victoire en coupe d'Afrique face à Dynamos du Zimbabwe pour commencer (3-0), puis un second succès contre l'AS Marsa en championnat (2-0) et une troisième victoire contre l'Espérance à Radès. Jamais deux sans trois, comme le dit le proverbe. Mondher Kbaïer n'espérait pas autant. Il a su donner au groupe ce petit quelque chose qui lui manquait. Le CAB sait voyager Aujourd'hui, l'équipe cabiste a donné la preuve qu'elle sait voyager. A La Marsa d'abord, puis à Radès avant-hier. Deux victoires en déplacement très importantes qui laissent le CAB sur orbite pour la qualification au play-off. On peut désormais affirmer que l'équipe cabiste c'est du solide. Avec 25 points au compteur comme l'Espérance, le CAB aura quand même deux déplacements à savoir gérer pour espérer décrocher une place au play-off. Les Bizertins iront à Zarzis puis à Kairouan. Les Cabistes ont franchement impressionné. Ils étaient pourtant privés des services de deux joueurs importants, Zaïem suspendu et Hadhria blessé. En dépit de ces absences, le CAB n'a pas calé. Mondher Kbaïer a su gonfler ses troupes et on a vu Mhedhbi et Mbengué donner le tournis à la défense espérantiste. Ce lutin cabiste a expédié deux balles sur la transversale qui auraient pu aussitôt faire la différence. Mhedhbi est doté d'une bonne technique et on s'attend à ce qu'il fasse des étincelles. Quant au Sénégalais, il a confirmé le bien qu'on pensait de lui. Mbengué est une pièce maîtresse au CAB. Il fallait voir son geste technique sur le but de la victoire. Il a pivoté pour éliminer deux adversaires avant d'adresser un maître tir. Pourtant, le CAB avait des lacunes en première mi-temps. Harrane et Bergaoui étaient assez loin des attaquants. Rejaïbi et Troudi étaient isolés. Kbaïer a rectifié le tir après le repos. L'action du but sur une contre-attaque et la passe décisive de Bergaoui à Mbengué sont l'illustration parfaite du rapprochement entre la ligne médiane de l'équipe et sa ligne d'attaque. Les Cabistes ont été persévérants et patients. Ils ont su attendre le bon moment pour faire la différence. Le CAB donne l'impression d'avoir gagné en maturité en si peu de temps. Désormais, il faudra compter avec cette équipe cabiste.