On a failli l'oublier! Il commençait à moisir sur le banc des remplaçants sous la conduite de N.Saâdi. Mais voilà qu'avec l'avènement de Mondher Kbaïer à la tête du CAB, il renaît de ses cendres. Le jeune attaquant Adam Rjaïbi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est revenu en force ces derniers jours dans la formation «jaune et noir». Entré en fin de match en Ligue des champions africaine contre le Dynamos Zimbabwe, il a littéralement explosé face à l'ASM jeudi dernier à La Marsa. Le rapide Adam a été à l'origine de la victoire cabiste en offrant d'abord l'ouverture du score à Marouène Troudi à la suite d'un centre lumineux, ensuite il double la mise de la tête sur corner de Harrane. Il est regrettable pour le CAB que ce jeune talent ne soit pas bien utilisé, c'est-à-dire incorporé à maintes reprises dans des situations difficiles qui ne lui permettent pas d'étaler réellement ses qualités offensives. Et quand il est mis dans le «bain» d'entrée ou tout de suite de retour des vestiaires, il a toujours été une solution à l'animation de l'attaque. Mieux, il réussit à marquer. L'on se rappelle encore la saison 2011-2012, sous l'ère Kanzari, où le jeune Bizertin, natif de 1994, enchaînait but sur but lorsqu'on faisait appel à ses services. Plus récemment, il a marqué contre le Raja de Casablanca en coupe arabe au match retour à Bizerte et aujourd'hui il a pratiquement offert la victoire au CAB contre l'ASM, donnant ainsi espoir à son équipe de jouer les premiers rôles dans sa poule et de maintenir par là même la pression sur l'EST et le CA. En effet, à deux journées de la fin et une rencontre retard à jouer, le CAB a encore des chances de passer à la poule unique jouant pour le titre. Cette victoire face aux Marsois a remis les Cabistes dans la course et constitue pour eux un remontant psychologique sans égal qui leur donnera des ailes pour affronter à Radès, ce mercredi, l'EST en match retard. Tout cela pour dire que l'effectif bizertin, qui n'est pas exceptionnellement riche, peut être exploité à bon escient. Ce qui n'était pas le cas avec l'ex-entraîneur N. Saâdi et la meilleure preuve de cette sous-exploitation (ou mal-exploitation) du groupe est ce match pourtant décisif à ce moment-là contre le CA à Bizerte, match qui s'est soldé par un score nul et vierge, ressenti comme une défaite par les Bizertins, mais comme un point de gagné par l'ex-coach nordiste. Quel décalage! Kbaïer s'en sert à merveille...