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Crise de la Ltdh : un congrès consensuel est possible
Conférence de presse
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 06 - 2010

En tant que médiateur, M. Moncer Rouissi, président du Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, et Me Abdelwaheb Béhi, ancien bâtonnier et militant des droits de l'Homme, ont donné, hier au siège de l'Agence tunisienne de communication extérieure, à Tunis, une conférence de presse dans laquelle ils ont expliqué aux journalistes tunisiens et étrangers les conclusions auxquelles ont abouti les négociations entre les deux parties en conflit de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme.
Le président du Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales a d'abord tenu à rappeler que la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme est un acquis national qu'il faut entretenir et préserver.
Après avoir regretté la longue crise de la Ltdh qui ne cesse de s'approfondir et de se complexifier, M. Rouissi s'est félicité que les deux parties en conflit aient accepté de dialoguer ensemble en toute sérénité. «Les deux parties ont accepté un certain nombre de principes certes généraux mais importants. Le but étant d'organiser un congrès consensuel le plus vite possible et avec les moyens les plus simples.
Pour la première fois depuis dix ans, les deux parties en conflit sont arrivées à un moment crucial : placer l'intérêt supérieur de la nation et de la Ligue au-dessus de toute autre considération partisane. Il s'agit là d'un engagement collectif des deux parties et c'est important de le préciser», a-t-il déclaré.
De son côté, Me Abdelwaheb Béhi a confié, en tant que figure de la société civile tunisienne le souci du Chef de l'Etat pour que la Ltdh retrouve son rayonnement et sa place à l'échelle nationale, continentale et mondiale.
Me Abdelwaheb Béhi a évoqué les concessions faites par Me Chedly Ben Younès, représentant la partie des plaignants, qui a accepté les 24 sections de l'actuelle direction et même certaines de ses réserves concernant les 7 sections des plaignants.
C'est au moment où les deux parties ont commencé à déterminer les critères des congressistes que l'impasse s'est de nouveau installée.
L'actuel comité directeur de la Ltdh semble craindre un certain déséquilibre. Toutefois, l'on ne peut que s'interroger sur ce prétexte. Comment en effet 24 sections, largement majoritaires, pourraient-elles nourrir des inquiétudes face à 7 sections qui ont même accepté le véto de l'actuel comité qui tient à examiner cas par cas les membres des 7 sections qui ont pourtant tenu en toute légalité leurs congrès respectifs ?!
L'ex-bâtonnier et le président du Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales ont affirmé que les représentants des plaignants ont présenté, au cours de leurs pourparlers avec la délégation du comité directeur, plusieurs concessions relatives aux dispositions des jugements rendus en leur faveur, et ce, dans le souci d'identifier des solutions susceptibles de favoriser la tenue d'un congrès consensuel dans les meilleurs délais.
Me Abdelwaheb Béhi a évoqué, à cet égard, la souplesse qui s'est illustrée à travers la proposition avancée par Me Chedli Ben Younès, au nom des plaignants, au début des négociations, au sujet de la réorganisation du congrès sur la base des décisions de justice rendues et du statut de la Ltdh qui a évolué, a-t-il dit, dans le sens de l'acceptation par les plaignants des principes de l'intégration et de la fusion-absorption et la cooptation.
De son côté, M. Moncer Rouissi n'a pas manqué de souligner que la partie plaignante a fait preuve d'une grande modération et de bonne volonté pour arriver à une solution de compromis susceptible de satisfaire largement les revendications de l'actuel bureau de la Ltdh.
Répondant aux questions des journalistes, M. Moncer Rouissi et Me Abdelwaheb Behi ont lancé de vifs appels à tous les militants de la Ligue pour dépasser leurs divergences, leurs litiges et tous les obstacles pour sortir de cette crise qui n'a que trop duré. «Les divergences entre les deux parties en conflit sont loin d'être si profondes. Il suffit d'accepter le dialogue ensemble, de se respecter, de se soumettre aux règles du jeu démocratique et de dépasser ces petits intérêts partisans pour que tous les désaccords soient résolus», ont estimé les deux intervenants.
A titre de rappel, en 2000, lors de la tenue de son 5e congrès, la Ltdh comptait 41 sections. Toutefois, comme la justice a annulé ces assises, le tribunal a chargé le comité directeur de l'unique mission de tenir un congrès légal et statutaire, et ce, dans un délai d'un an.
Cependant, l'opération d'adhésion et de renouvellement des sections a duré plusieurs mois et c'était suite à des appels répétés des militants qui se sont plaints auprès de la Fédération internationale des droits de l'Homme et de l'Organisation arabe des droits de l'Homme.
Autre non-respect de ses engagements, le comité directeur n'a autorisé que le renouvellement des anciennes adhésions sur la base des listes établies en 1994 tout en refusant aux citoyens qui le souhaitent d'adhérer à la Ligue après la tenue des congrès des sections.
Et, à peine le congrès des 21 sections organisé, le comité directeur actuel a décidé unilatéralement et au mépris de tous ses militants de fusionner le reste des autres sections. Résultat : le nombre des sections est passé de 41 à 26.
Cette décision a été rejetée par la base de la Ligue et a fait l'objet d'une procédure juridique en annulation. Ce sont toutes ces décisions arbitraires et en violation des statuts de la Ligue qui sont à l'origine de l'actuelle crise de la Ltdh. Pis encore : l'actuel comité directeur a décidé de ne pas reconnaître certaines sections dont les membres contestent légitimement toutes les pratiques illégales et contraires aux traditions consensuelles et démocratiques de la Ligue.
Des sections tout simplement supprimées ou fusionnées ne sont-elles pas un alibi bon marché pour éliminer tous ceux qui s'opposent aux membres de l'actuel comité directeur ? D'ailleurs, les 7 sections que l'actuelle direction accuse ont tenu leur congrès en toute légalité. Bien qu'il ait été invité, le bureau directeur avait refusé de superviser les assises de ces 7 sections.
Les idéaux défendus par la Ligue sont élevés aujourd'hui en Tunisie au rang de principes constitutionnels.
Est-il acceptable, raisonnable et honnête que les membres de l'actuel bureau diffusent des communiquées pour nier tous les acquis accumulés par les Tunisiens tout au long de ces dernières années ? Pourquoi le comité actuel de la Ltdh s'oppose-t-il à toute initiative sérieuse pour débloquer une impasse qu'il a pourtant lui-même créée ?
L'actuelle crise de la Ltdh ne profite qu'à ceux qui tentent d'en faire un fonds de commerce et qui visent à prolonger un mandat usurpé. A qui profite l'impasse actuelle de cette longue crise si ce n'est à un bureau de plus en plus réduit, qui s'obstine à fermer toutes les portes d'un dialogue indispensable et incontournable avec sa base, avec ses cadres, mais aussi et surtout avec les Tunisiens, avec l'opinion publique et avec le pouvoir pour justement mieux défendre les droits de l'Homme !?
A l'instar de tous les Tunisiens, la Ltdh a toujours prôné l'ouverture, le dialogue et le progrès. Et, c'est de cette identité propre, épanouie et épanouissante que la Ligue tirait toute sa crédibilité, son autonomie et son rayonnement.
Ce riche patrimoine tout autant que l'image reluisante de ce grand acquis national suscitent aujourd'hui de sérieuses inquiétudes. Cette crise endémique ne cesse d'empirer et il est urgent que l'actuel comité fasse acte de tolérance, de responsabilité et de bonne volonté. Et seuls les sectaires et les extrémistes ont peur de telles échéances et de telles espérances.


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