Les sélections égyptiennes ont encore une fois confirmé leur suprématie continentale... L'Egypte, tenant du titre, a encore une fois dominé le championnat d'Afrique en affichant une supériorité totale sur l'ensemble de ses adversaires. Que ce soit en cadets, juniors et U21, la suprématie des sélections égyptiennes était non seulement l'œuvre des garçons, mais aussi des filles qui étaient, elles aussi, au-dessus du lot. Il faut dire que cet ascendant ne date pas d'aujourd'hui. Il s'est toujours identifié aux différentes compétitions continentales. La concurrence n'a jamais concerné le leadership égyptien. Elle se jouait entre les équipes qui aspiraient au statut de dauphin. Cela concernait notamment le Nigeria, l'Afrique du Sud, ou encore l'Algérie. Aujourd'hui, la donne a en quelque sorte changé et la Tunisie a pu accéder au statut de challenger, sans parvenir pour autant à contester la suprématie d'un leader imperturbable. La finale par équipes s'est en effet disputée entre l'Egypte et la Tunisie. Le dernier mot est revenu au champion en titre sur le score de trois sets à un dans les différentes catégories. Il n'en demeure pas moins que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, les matches étaient fort disputés et les sets s'étaient souvent terminés sur des scores serrés : 11-9. L'expérience, mais aussi la forme et le degré de compétitivité ont souvent fait la différence. Les joueurs égyptiens ont souvent sorti le grand jeu et réussi à forcer la décision au moment décisif. Certains d'entre eux, qui ont rejoint le groupe directement de Chine, étaient encore sous l'euphorie de l'exploit réalisé au championnat du monde en obtenant la troisième place. Une première dans l'histoire du tennis de table africain et arabe. Une consécration qui traduit aussi le palier auquel l'Egypte a pu accéder après tant d'années de travail et d'abnégation. Les bienfaits du professionnalisme L'évolution de la sélection égyptienne n'est pas justement le fruit du hasard. Elle est la conséquence logique d'un parcours de longue haleine et d'une stratégie de travail étalée sur le temps. Les pongistes égyptiens ont aussi profité de leur passage au statut de joueurs professionnels. En côtoyant des joueurs de haut niveau, ils ont réussi à évoluer. En somme, ils ne seraient pas ce qu'ils sont devenus aujourd'hui s'ils s'étaient contentés de la compétition locale. Nous espérons que certains pongistes tunisiens puissent aussi profiter de leur passage au professionnalisme. Ca devrait être le cas notamment d'Adem Hmam et Thameur Mamia qui entament une nouvelle carrière au Canada. Il faut dire que cette seizième édition du championnat d'Afrique a été aussi l'occasion pour certains autres pongistes de se mettre en évidence au moment où l'on ne s'y attendait pas vraiment. Elyès Hamdoune, le joueur le plus sollicité durant cette épreuve, chose qui lui a causé d'ailleurs une fatigue mentale et physique, a retenu l'attention. Il a constitué un renfort de taille pour la sélection tunisienne. Oussama Chaïbi a, lui aussi, laissé entrevoir de bonnes dispositions tout en étant à la hauteur du statut de capitaine qu'il mérite amplement. Chez les filles, la suprématie était aussi du côté de l'Egypte qui n'a laissé aucune chance à ses adversaires. La prestation des pongistes tunisiennes n'était pas à la hauteur des aspirations et la différence de niveau était évidente non seulement par rapport aux Egyptiennes, mais aussi des autres sélections, tels que l'Algérie et le Nigeria. Après les épreuves par équipes, place désormais à la compétition individuelle qui a commencé hier après-midi et qui a dû se poursuivre, à l'instar de la finale par équipes, jusqu'à une heure tardive. Voici par ailleurs le classement final par équipes des différentes catégories de cette seizième édition du championnat d'Afrique : Garçons -15 ans 1- Egypte 2- Tunisie 3- Nigeria Juniors 1- Egypte 2- Tunisie 3- Nigeria -21 ans 1- Egypte 2- Tunisie 3- Nigeria Filles -15 ans 1- Egypte 2- Nigeria 3- Tunisie Juniors 1- Egypte 2- Algérie 3- Congo et Angola - 21 ans 1- Egypte 2- Algérie 3- Tunisie