A court d'arguments, les «Sang et Or» ont cravaché dur face à une modeste équipe algérienne Stade olympique de Radès. Beau temps. Pelouse en bon état. 4.000 spectateurs environ. Arbitrage du Guinéen Keita Yakhouba. EST-JSM Béjaïa : 1-0. (0-0 à la mi-temps). But de Chammam (76' s.p). Expulsion de l'entraîneur de Béjaïa, Giovanni Solinas, pour contestation (58'). EST : Ben Chérifia, Derbali, Dhaouadi (Ben Mansour 69'), Yahia, Chammam, Traoui, Mouelhi (Aouadhi 66'), Ragued, Jouini (Clottey 66'), Blaïli, Afful. JSMB : Djebarat, Zafour, Laribi, Derrag, Aït Fergane, Mekheldi, Mebarki (Aoures 59'), Zerara, Niati, Boukemacha, Cheiheima (Zeghli 89'). L'après-midi a été particulièrement longue hier au stade de Radès. Comme attendu, la manche retour a été particulièrement difficile à négocier pour les poulains de Maher Kanzari. Ce n'est pas que l'adversaire était un gros morceau. Loin de là. Les Algériens de Béjaïa n'ont été guère prétentieux. Ils ont joué avec leurs moyens. Les protégés de Solinas ont reproduit le même schéma que celui du match aller : jouer la défensive et tenter de surprendre l'Espérance par des contres rapides. Dès le départ, il était clair que les visiteurs misaient sur un nul vierge pour jouer leur chance aux tirs au but. D'ailleurs, on n'a enregistré aucune occasion digne de ce nom tout au long de la rencontre, sauf peut-être un tir des 30 mètres de Zeghli, intercepté sans difficultés par le gardien espérantiste (89'). A une minute de la fin du temps réglementaire, sortir de sa réserve était trop tard pour une modeste équipe algérienne. Modeste oui, mais cela ne l'a pas empêché de fermer les issues à des attaquants «sang et or» en manque d'inspiration, particulièrement Haythem Jouini. La toute dernière touche... Il a fallu attendre la 76' pour que le miracle se produise enfin : Blaïli provoque un penalty, transformé par Chammam. On parlait de miracle car c'en était un. Les «Sang et Or» ont cherché par tous les moyens à percer la défense algérienne. En vain. A chaque tentative, il y avait ce petit geste, cette toute dernière touche, qui manquait. Les exemples ne manquent pas. On peut citer le tir sur coup franc direct de Chammam qui s'écrase sur le poteau (21'). Ou encore le tir légèrement à côté de Jouini alors qu'il a été servi sur un plateau par Derbali (23'). Les occasions nettes du côté espérantiste : on a compté une dizaine. A chaque fois, Mouelhi, Traoui, Jouini et Blaïli font le plus difficile en sortant la balle du milieu pour qu'au final, elle passe à côté ou elle frôle la transversale. S'il y a une chose que les joueurs de Béjaïa ont réussi, c'est la bataille du milieu du terrain. La seule arme des visiteurs a été le pressing sur le porteur du ballon. Ils ont failli réussir leur mission, mais Blaïli eu a décidé autrement: se battre jusqu'au bout pour se qualifier à la phase des poules. Sa combativité sur le terrain a porté ses fruits. On ne cessera de le dire : Blaïli est le seul joueur qui est en train de faire la différence ces derniers temps. Ce qui explique entre autres pourquoi l'Espérance a beaucoup souffert, c'est qu'elle a été à court d'arguments. Maher Kanzari et les dirigeants «sang et or» doivent songer à revoir sérieusement leur copie s'ils veulent aller loin dans l'épreuve continentale. Traoui courtisé par Everton et Southampton Selon Skysports, le milieu de l'Espérance Majdi Traoui serait sur les tablettes d'Everton (second club de la ville de Liverpool), ainsi que de Southampton. Rappelons que l'international tunisien, 29 ans, est en fin de contrat avec l'EST et pourrait succomber aux sirènes des clubs britanniques comme l'a affirmé son agent, Jesse Learoyd-Hill. B.K.