«Le forum des enseignants innovants» en est, aujourd'hui, à sa quatrième édition. Une cérémonie s'est tenue hier à la Cité des sciences pour honorer les lauréats. Faut-il le rappeler, cette manifestation est organisée conjointement par le ministère de l'Education et le Cnipre (Centre national d'innovation pédagogique), d'une part, et la fondation Microsoft, d'autre part. Cette fois, il faut également mentionner la contribution de l'Association tunisienne de la didactique des mathématiques. Pour cette année, 115 enseignants ont déposé leur candidature. Le responsable de cette joute a affirmé, d'ailleurs, que les participations vont crescendo en quantité et en qualité. 53 projets ont été retenus. Mais 13 d'entre eux, seulement, ont été primés. Cela n'enlève, aucunement, le mérite des travaux présentés de partout. Les auteurs seront d'ailleurs récompensés, au moins, moralement par l'envoi de certificats. L'important dans cette entreprise c'est de créer un climat d'émulation saine et de concurrence pour le bien de l'enseignement. Le directeur du Cnipre a souligné l'intérêt qu'il y a pour les enseignants d'être plus nombreux et d'apporter leur contribution. Il a, en outre, insisté sur l'introduction de nouveaux critères d'évaluation conformes aux normes internationales. C'était le vœu de plusieurs participants de l'édition précédente. Toutes ces remarques ont été prises en compte. Au cours de la matinée, les cinq meilleurs projets ont été présentés à l'assistance. Le premier est celui de Kaouther Béjaoui, prof d'anglais au collège pilote Ali-Trad de Tunis, elle est aussi l'auteur de trois livres d'anglais destinés aux classes de 7e, 8e et 9e (Reach the stars). L'idée de son travail est «une leçon animée» autour du thème de l'environnement. Le deuxième travail est celui de Walid Chaâmbi. Lui aussi est prof d'anglais dans un établissement de Médenine. Le thème traité dans son support numérique est la pollution. Les difficultés rencontrées par cet enseignant sont dues au fait que les élèves ne voulaient pas être filmés alors que tout le travail devait être en images. Le duo Abderrahmane Haddad et Hanène Lejmi (deux profs d'informatique au collège pilote Ali-Trad) ont présenté une contribution originale qui leur a valu le premier prix. Intitulée B+ (be positif=sois positif), cette participation veut aider les élèves de l'élite à mieux se prendre en charge et lutter contre la pression exercée sur eux et par le milieu et par les parents. Quant à Rached Mansar, prof de maths à Menzel Kamel à Monastir, il a voulu permettre à ses élèves, par un travail de recherche et de repérage des figures géométriques, de l'exprimer par un langage mathématique. En somme, mettre cette discipline au service de la pratique quotidienne. Il a eu justement le second prix. Concernant Ahmed Nabli, instituteur à l'école primaire Raouabi à Nabeul, il a travaillé avec ses élèves sur le thème «C'est vrai, nous sommes petits, mais... ». Objectif : reconstruire l'image touristique du pays après ce qui s'est passé en Tunisie.