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Le foot ou le cinéma ?
Cinéma - Plongée
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 06 - 2010

C'EST aujourd'hui, vendredi 11 juin, que démarre la Coupe du monde de football en Afrique du Sud. Pendant un mois, les regards vont se focaliser sur cet écran planétaire qui nous promènera de sensation en sensation, de surprise en surprise, de rebondissement en rebondissement. Ceux qui aiment le foot et même ceux qui le boudent, mais tout en aimant le spectacle, savent qu'ils vont se régaler. Chez soi ou dans les lieux publics, la télévision, à petit écran ou à écran «plasma», va devenir le plus grand cinéma du monde. Lorsqu'on voit, aujourd'hui, certains extraits filmés des différentes Coupes du monde, notamment ceux en noir et blanc, aux premiers balbutiements de la télévision, on est frappé par la qualité de certains plans ou séquences éminemment «cinématographiques», particulièrement ceux qui sont relatifs à la polyphonie d'expressions qui joue sur les visages des spectateurs.
Le football, en tant que thème central ou ressort essentiel d'une fiction, est peu présent dans les films. Contrairement à certains écrivains et intellectuels férus de foot, tels les Français Albert Camus, Jean Giraudoux et André Maurois, la plupart des cinéastes sont très peu attirés par ce sport universel et populaire par excellence qui parachève et consacre la mondialisation.
Huston et Kusturica
Le réalisateur américain John Huston, grand sportif, passionné de tauromachie, à l'instar de son complice et ami, l'écrivain Ernest Hemingway, tourne en 1981 A nous la victoire. C'est le récit d'un match de foot qui a opposé des joueurs des Alliés, prisonniers dans un camp de concentration allemand, à leurs adversaires nazis. Dans ce film, jouent des stars mondiales du ballon rond, tels le Brésilien Pelé et le Britannique Bobby Moore, l'arrière central de charme qui a conduit l'Angleterre, en 1966, avec Bobby Charlton, entre autres, à sa première consécration en Coupe du monde. Film de commande, fait sans passion, indigeste aussi bien dans sa narration que dans son esthétique, A nous la victoire n'est pas une fiction sur le football, sur sa dramaturgie, sur son univers, mais un banal film d'aventures. Pelé et Moore n'y sont pas des personnages, mais des icônes à la retraite, propulsées, caricaturalement, comme caution du succès public du film. Erreur : ce film fut un énorme flop commercial.
Lorsque le cinéma s'empare d'un sport adulé, fétichisé et médiatisé par la télévision qui en a fait son plateau de choix, il faudrait qu'il apporte quelque chose de nouveau et d'inédit par rapport au petit écran, sinon le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Maradona, d'Emir Kusturica, est probablement l'un des rares films intéressants sur le monde du foot. Ce documentaire, réalisé en 2007, est le récit d'un face-à-face entre deux vedettes, un cinéaste de talent, reconnu à l'échelle internationale, et un joueur de génie, l'Argentin Diego Maradona, au parcours tumultueux, érigé en mythe. Ce que filme l'auteur d'Underground, ce n'est pas seulement le joueur, mais aussi le père de famille, le militant anti-impérialiste aux côtés du bouillonnant Président vénézuélien Hugo Chavez et du mentor de la star, le Cubain Fidel Castro, le Messie providentiel qui, symboliquement, a lavé l'affront subi par les Argentins lors de la guerre des Malouines contre l'Angleterre, après la retentissante victoire, au Mondial mexicain, en 1986, sur des Britanniques médusés et déboussolés par les prouesses d'un artiste au sommet de son art. Dans ce film, Maradona n'est pas un faire-valoir, une plus-value exhibée comme telle, mais un personnage avec ses déchirements, ses contradictions, ses heures de gloire et sa descente aux enfers, à l'instar des grandes figures des épopées héroïques de la mythologie grecque.
Ceux qui, sans l'avoir vu, présentent le film de Wim Wenders, L'angoisse du gardien de but au moment du penalty (1971), comme un film sur le foot, racontent des sornettes. Le titre est une fausse piste, car cette œuvre majeure du cinéaste allemand n'a rien à voir ni de près ni de loin avec le ballon rond. Ce film, inspiré d'un livre de l'écrivain autrichien Peter Handke qui y joue lui-même, raconte, dans un paysage délétère et morose, l'histoire d'un homme, auteur d'un assassinat, qui s'ennuie et qui rejette la société où il vit. Le titre opère comme une métaphore de ce moment crucial, au cours d'un match de football, fait d'anxiété, de concentration et de chance : le penalty. Wenders brosse le portrait sombre d'un homme qui n'est gardien d'aucun idéal, qui n'a plus de buts et qui, plutôt que d'être angoissé par une société qui va le pénaliser sévèrement, est empli d'une sérénité intérieure désespérée.
Quels sont les rapport du cinéma tunisien avec le football et le sport d'une manière générale ? C'est autour de cette problématique inédite et originale qu'a tourné le colloque national organisé par le ciné-club «Taher-Cheriaâ» de Sfax, du 21 au 23 mai dernier. Retour sur les grands axes de cette manifestation, la semaine prochaine.


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