Une légère amélioration au niveau de la couverture des importations par les exportations qui a gagné 0.9 point pour être ramenée à 72.1% au lieu de 71.2% une année plus tôt Certains produits fabriqués en Tunisie sont mieux commercialisés à l'étranger que d'autres produits qui sont pourtant conformes aux standards internationaux de qualité. La valeur ajoutée constitue désormais un élément important à prendre en considération avant d'entamer l'opération d'exportation. L'entreprise est appelée à investir dans la créativité et l'innovation tout en comprimant le coût de production pour pouvoir bien se positionner sur les marchés extérieurs aussi bien en Europe —qui demeure notre principal partenaire— que dans les autres continents. Un autre élément qui mérite une étude approfondie concerne les réseaux internationaux de distribution des produits. Les entreprises exportatrices tunisiennes nouvellement créées ont intérêt à commercialiser leurs produits à travers ces réseaux qui présentent plusieurs opportunités dans la mesure où ils peuvent acheminer les produits vers les grandes surfaces, les points de vente et les centrales d'achat diverses. Les entreprises qui opèrent depuis des années ont déjà acquis de l'expérience et savent comment procéder pour pénétrer dans ces marchés où la concurrence est rude. Cependant, la conjoncture internationale est difficile et la vente d'un certain nombre de produits a connu une diminution sensible sur les marchés traditionnels. Ce manque à gagner met l'entreprise dans une situation difficile et affecte, par conséquent, ses équilibres financiers. Il est difficile de contourner cette situation de récession constatée dans plus d'un marché extérieur. Les réseaux de distribution continuent néanmoins à sonder les besoins des consommateurs et leurs tendances en vue de fournir les produits demandés en quantités et en qualité. Mais ce travail effectué par les réseaux de distribution ne dispense pas les entreprises exportatrices des études de marchés qu'elles doivent effectuer régulièrement pour détecter les opportunités et les nouveaux horizons. Situations précaires Les chiffres sont significatifs dans ce domaine puisque les résultats du commerce extérieur en prix courants au cours du premier semestre de cette année montrent une évolution des exportations de l'ordre de 6.1% contre un accroissement de 5.4% l'année précédente. Quant aux importations, elles sont en hausse de 4.8%, ce qui est de loin moins élevé que celles enregistrées en 2012 à savoir 14.4%. L'importation demeure vitale pour les entreprises qui sont obligées d'acheter de l'étranger tous les composantes, matières premières et équipements nécessaires à la fabrication. La limitation des licences d'importation peut mettre ces entreprises dans des situations précaires dans la mesure où elles ne pourraient plus honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs clients. Cette évolution des exportations de 6.1% est imputée notamment à l'augmentation du volume des divers produits commercialisés sur le marché extérieur comme ceux qui relèvent de plusieurs secteurs dont celui de l'agroalimentaire qui a enregistré un accroissement de 19.2% dû aux ventes de l'huile d'olive (105.3 tonnes) pour une valeur de 551.0 MD. Malgré les problèmes sociaux qui ont été à l'origine de l'arrêt de travail pour un moment dans le site des phosphates on a pu, quand même, enregistrer une évolution des ventes de ce produit et de ses dérivés de 14.0% suite à l'amélioration de la commercialisation du phosphate d'ammonium (+6.0%) pour une valeur de 217.3 MD et du superphosphate triple (+6.2%) pour 173.3 MD. Par contre, les exportations du phosphate à l'état pur ont connu une chute sensible de 76.5%. Parmi les autres secteurs qui se portent bien, on peut citer celui des industries mécaniques et électriques dont les exportations ont progressé de 4.7% et celui du textile, habillement et cuir qui a connu une évolution de 4.7%. Les ventes à l'export des autres secteurs relevant des industries manufacturières ont également connu une hausse de 13.2% à l'inverse du secteur de l'énergie dont les exportations ont connu une chute de 3.1%. Aggravation du déficit commercial Les ventes des produits tunisiens sur le marché de l'Union européenne représentent 72.1%, soit une amélioration de 7%. Une telle amélioration est due à l'accroissement des ventes à certains partenaires. Les hausses des exportations ont été de 53.1% avec l'Espagne, de 36.6% avec la Hollande, de 8.3% avec l'Italie, de 84.1% avec la Turquie, de 78.2% avec la Russie et de 9.9% avec la Libye. Les échanges avec le Maroc ont régressé de 5.3%. Pourtant, les échanges commerciaux ont été d'une valeur de l'ordre de 14317.2 MD à l'exportation et 19870.8 MD à l'importation. Une légère amélioration a été constatée au niveau de la couverture des importations par les exportations qui a gagné 0.9 point pour être ramenée à 72.1% au lieu de 71.2% une année plus tôt. Le déficit commercial s'est, quant à lui, aggravé .Il a été de 5553.6 MD contre 5468.8 MD en 2012. Plusieurs facteurs externes et internes sont à l'origine de cette aggravation du déficit. Certaines situations internes peuvent être maîtrisées notamment celles qui ont trait aux revendications sociales et à l'arrêt, de temps à autre, des unités de production de travailler. La situation est plutôt stable dans le régime des entreprises totalement exportatrices puisque les exportations ont enregistré un accroissement de 5.0% durant le premier semestre de cette année contre 0.5% à la même période de l'année dernière. Les importations, sous ce même régime, ont augmenté de 2.1%. Certaines entreprises résidentes ou non ont choisi de travailler uniquement pour l'exportation. Les produits sont conformes aux normes internationales pour être compétitifs en termes de qualité et de prix. Sous le régime général, les exportations ont augmenté de 8.1% contre une hausse de 12.2% à la même période de l'année précédente alors que les importations ont connu une hausse de 6 % contre 23 % une année plus tôt.