Le directeur général de la sûreté publique au ministère de l'Intérieur, Mustapha Ben Amor, a révélé que 19 personnalités (politiques, journalistes, artistes) avaient été visées par des menaces de mort de la part d'Ansar Echaria. Lors du point de presse tenu, hier, par le ministre de l'Intérieur et destiné, principalement, à donner des éclairages sur le classement d'Ansar Echaria comme organisation terroriste, ce haut responsable sécuritaire a cité, parmi les personnalités ciblées par cette organisation, le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, le secrétaire général de Nida Tounès, Taïeb Baccouche, la secrétaire générale du parti Al-Joumhouri, Maya Jeribi, le député Slaheddine Zahaf, la députée Salma Baccar, le député, chef du bureau politique d'Ennahdha, Ameur Laârayedh, et le théologien Férid El Beji. Parmi les journalistes et communicateurs visés, on relève notamment Soufiane Ben Farhat, Nawfel Ouertani et Néziha Rjiba (Om Zied), outre l'intellectuelle Olfa Youssef, le poète Sghaïer Ouled Ahmed et la présidente de l'organisation patronale (Utica), Wided Bouchamaoui. Les services anti-terroristes de la police et de la Garde nationale ont démasqué un plan d'Ansar Charia prévoyant des attentats contre des entreprises, dont la société «Air Liquide» et le bâtiment de l'Utica, a-t-on également appris lors de ce point de presse. De même, le ministère de l'Intérieur a pris des dispositions pour assurer la protection d'un certain nombre de personnalités menacées en mobilisant des agents relevant de la direction de la protection des personnalités et des institutions officielles ou des brigades spéciales, outre la création d'unités spécialisées qui se relaient dans cette tâche.