640 mille salariés reprennent leurs habitudes culinaires au grand bonheur des restaurateurs «fast» En effet, et selon une étude réalisée par l'Institut national de consommation, 44% des salariés ont recours, six fois par semaine, lors de la double séance, aux fast-foods pour casser la croûte. Merci les tickets-restaurant Si le nombre des fans des fast-foods grandit d'une année à l'autre, c'est notamment grâce au phénomène des tickets-restaurant. Ces tickets permettent à leurs bénéficiaires de se restaurer sans pour autant dépenser de l'argent. Un grand nombre de sociétés octroie des tickets-restaurant à leurs salariés. L'étude montre également que le coût des repas à l'extérieur s'élève à presque 20 dinars par semaine pour ceux et celles qui ne disposent pas de tickets-restaurant. Pourtant, 70% des interviewés refusent de ramener de la nourriture de chez eux, une pratique beaucoup moins coûteuse. Et pour cause, ils affirment que manger dans les fast-foods prend généralement 30 minutes, alors qu'il faut compter une heure pour manger la nourriture ramenée de la maison (réchauffer la nourriture, trouver un endroit pour manger, ranger la vaisselle...). Sachant que la pause-déjeuner est généralement d'une heure, le facteur temps devient un obstacle et favorise le recours aux restaurants. Et pourtant, 95% des interviewés considèrent que les plats préparés à la maison sont beaucoup plus sains, mais néanmoins ils se dirigent tout de même vers les fast-foods, manque de temps oblige. De plus, les salariés qui n'ont pas de voitures préfèrent ne pas trimbaler la nourriture dans les moyens de transport communs. 89% des interviewés affirment que la longue distance entre leurs lieux de travail et leurs domiciles est le premier obstacle pour ramener de la nourriture de la maison, alors que 86% déclarent que c'est le manque de temps qui les oblige à se diriger vers les restaurants. Le rapport qualité/prix L'étude montre également que les salariés accordent une importance capitale au rapport qualité/prix. En effet, ils préfèrent manger dans les restaurants que dans les fast-foods. Cependant, le coût devient plus important, ce qui les oblige à se rabattre sur ces derniers. Les salariés sont plutôt satisfaits des services des restaurants en premier lieu, puis des fast-foods, puis des restaurants populaires. En dernier lieu, on trouve les «restaurants ambulants», qui ont leurs clients fidèles, surtout que leurs prix sont imbattables. Les conditions sanitaires, premier critère de choix Même si les fast-foods ne sont pas connus pour leurs conditions sanitaires et d'hygiène optimales, les salariés accordent une importance à ce critère de choix. En effet, 95% des interviewés affirment qu'il s'agit du premier critère à prendre en considération, suivi par la distance qui les sépare des lieux de travail. 21% des interviewés sont conscients des risques sanitaires encourus suite à leur prise de repas dans les fast-foods. 73% d'entre eux estiment que le danger réside dans la réutilisation de l'huile, alors que 46% ont peur des matières grasses. L'enquête a aussi révélé que les plats les plus en vogue chez les salariés sont la pizza, puis le sandwich au thon et le sandwich «kaftéji».