Chose promise chose due, les dix artistes participant au premier symposium international de sculpture marbrière de Tunisie ont bel et bien fait parler la pierre en réalisant chacun une œuvre de sa signature. Après 15 jours d'ouvrage, Mario Tapia de l'Equateur, l'Italien Adriano Ciarla, Ali Al Noori d'Iraq, Salah Hammed d'Egypte, l'Espagnole Gemma Dominguez, Ulises Jinenez Obregon du Costa Rica et les Tunisiens Hamad Ben Salem, Samir Ben Gouiaa, Tahar Dhaoui et Mehrez Ellouz ont pu présenter au public leurs œuvres, samedi dernier, lors de la clôture du symposium. Il n'y avait pas grand monde, il faut le dire et le parking du Théâtre antique, où les artistes ont travaillé, durant leur séjour, ne fut visité que par des avertis, des membres de Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT), des artistes, des journalistes ainsi que le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk venu clôturer l'événement. Grandes absentes également, les vedettes de l'événement... les artistes! Car, hormis nos sculpteurs tunisiens, les artistes étrangers se sont fait attendre. On n'a pas pu avoir plus de détails sur l'immense femme drapée en marbre de Mario Tapia, un travail, certes, pas très recherché côté thématique, mais qui dénote d'un grand travail et d'un respect de la matière. Une autre œuvre qui s'est démarquée, celle de l'Irakien Ali Al Noori, une sculpture dynamique, tout en mouvement où l'on a l'impression qu'un homme va surgir de la pierre et dont des fragments gisent par terre aux pieds du géant en marbre. La tendance générale penchait, par ailleurs, vers des formes abstraites avec creux et rondeurs (difficiles à l'ouvrage) ou vers un traitement plus classique assez conventionnel mais certaines œuvres faisaient exception à l'instar de celle du Tunisien Tahar Dhaoui et de l'égyptien Salah Hammad. «Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi» suivant la fameuse réplique du film le «Bossu», les sculptures iront à la rencontre du grand public à l'occasion des Journées Théâtrales de Carthage où elles seront exposées à l'Avenue Habib Bourguiba.