D'une valeur totale de 200 millions d'euros (première et deuxième tranche), soit 440 millions de dinars tunisiens, ce crédit devrait infuser un sang neuf au niveau des transactions bancaires Un accord de garantie d'une valeur de 120 millions d'euros, soit l'équivalent de 264 millions de dinars a été signé le 17 octobre 2013 entre le gouvernement tunisien et la Banque européenne d'investissement (BEI). Cet accord constitue la première tranche d'une ligne de financement au profit des établissements de crédit tunisiens. Le crédit devrait satisfaire les demandes formulées à plusieurs reprises par des institutions financières nationales sollicitant la mise à disponibilité de liquidités nécessaires pour qu'elles puissent contribuer au financement des activités économiques. D'une valeur totale de 200 millions d'euros (première et deuxième tranches) soit 440 millions de dinars tunisiens, ce crédit devrait insuffler un sang neuf au niveau des transactions des banques avec leurs clients potentiels qui sont essentiellement des promoteurs et des chefs d'entreprise. La BEI devrait mettre cette première tranche du crédit à la disposition des établissements de crédit tunisiens à partir de cette année alors que la deuxième tranche sera débloquée après l'utilisation de 70% de la valeur du montant déjà octroyé. D'où la nécessité d'accélérer l'octroi des prêts par les banques nationales concernées aux opérateurs économiques. En effet, la ligne de financement est souvent limitée dans le temps et il n'est pas toléré que son utilisation accuse un important retard. D'autant plus que plusieurs promoteurs ont manifesté au cours des derniers mois leur besoin en ressources financières. Banques et sociétés de leasing Cette ligne de financement s'inscrit donc dans le cadre de la relance de l'économie nationale et l'amélioration de son rendement, et ce, en donnant aux petites et moyennes entreprises opérant notamment dans les secteurs de l'industrie et des services l'occasion d'accéder au financement nécessaire à la réalisation de leurs investissements. Le fait est que de nombreuses PME font face depuis quelque temps à un problème épineux concernant le manque de disponibilité de ressources financières. En investissant, ces entreprises sont en mesure de recruter de nouvelles compétences et d'augmenter les richesses en renforçant l'offre sur le marché national et en exportant une partie des produits sur les marchés extérieurs. Le choix des entreprises industrielles et de services — concernées par le financement en question — n'est pas fortuit car ces deux secteurs constituent la base de notre économie et se distinguent par leur haute valeur ajoutée. De plus, ils se caractérisent par leurs potentialités dans la création de postes d'emploi nouveaux et l'accroissement de la production et de l'exportation. Une dynamique économique peut être stimulée dans les régions où se trouvent les entreprises productrices à la faveur de ce financement. Le crédit de la BEI va permettre de financer des projets ciblés dans une proportion de 80% et dont le montant maximum est de 12 millions et 500 mille euros. Dans une première étape, on a procédé à la signature de la ligne de financement par cinq banques, à savoir la Banque de financement des petites et des moyennes entreprises, l'Amen Bank, Attijari, la Banque tuniso-koweitien et trois établissements de leasings qui sont la société tunisienne de leasing, Attijari leasing et la Société arabe et international de leasing (Arab International Lease). La ligne de financement reste ouverte pour les autres établissements de crédit en adoptant le principe de «premier venu, premier servi», sans définir un quota pour chaque établissement. Les conditions du crédit sont plutôt favorables puisque le délai de remboursement s'étale sur 15 ans, assorti d'un délai de grâce de 4 années, comptabilisé à partir de chaque opération de retrait. Le taux d'intérêt est de 2,566% variable mais à la demande de la banque bénéficiaire, il peut être fixé à chaque retrait qui se fait en euro.