Entrant dans le cadre du partenariat tuniso-indien, la première unité de montage de camionnettes pick-up, fabriquées par la société mère, a démarré ses activités à Sousse. Le montage de véhicules dans notre pays procure des gains en devises et assure un rayonnement au niveau de tous les pays africains. C'est un secteur de haute technologie qui nécessite des compétences qualifiées et une zone industrielle aménagée et adaptée aux besoins du secteur. Il est rare qu'une entreprise de fabrication de voitures choisisse un partenaire étranger — et particulièrement en Afrique — pour monter des véhicules portant sa marque. D'où la nécessité de saisir toutes les opportunités relatives à l'industrie de l'automobile pour faire de notre pays un vrai parc technologique aux multiples spécialités, ouvert à tous les investisseurs qui souhaitent conclure un partenariat ou délocaliser une partie de leurs activités sur notre territoire. C'est un investissement assez lourd dont les avantages sont importants, consistant notamment en l'emploi des jeunes diplômés comme les ingénieurs et les électromécaniciens, le transfert technologique et surtout la création de richesses et l'apport en devises suite aux opérations d'exportation. Le code des investissements, qui a été revu, comporte des dispositions incitatives visant à attirer encore plus les promoteurs étrangers qui doivent honorer certains engagements dans le but de faire bénéficier la Tunisie de certains avantages. Les produits peuvent être vendus aux marchés extérieurs après leur montage. La société mère peut faciliter cette opération en recourant à des techniques de vente modernes, d'autant plus que ses clients se trouvent partout dans le monde. Cet investissement doit bénéficier des encouragements nécessaires en vue de pérenniser les unités de production tout en incitant d'autres promoteurs à investir dans notre pays. Taux d'intégration élevé Récemment, un nouveau projet de montage de voitures indiennes a été lancé à Sousse, qui est devenue la région de l'automobile et de la mécanique. C'est un investissement important qui renforce et diversifie le tissu industriel dans cette région. Le climat des affaires doit être, cependant, constamment amélioré pour fournir les meilleures conditions de travail à la société méditerranéenne d'industrie automobile (Medicars), spécialisée dans le montage des voitures et des camions indiens, filiale de la société mère Mahindra, qui est considérée comme le leader mondial dans le montage des camionnettes pick-up, puisqu'elle couvre près de 85% des besoins du marché en Inde et environ 35% du marché mondial. La Tunisie diversifie ainsi ses partenaires et exploite les opportunités d'investissement des pays asiatiques, ne se contentant pas des partenaires traditionnels européens. Ces derniers sont, bien entendu, les bienvenus s'ils veulent investir dans notre pays, de préférence dans des projets innovants qui recourent aux technologies de pointe, et s'ils sont disposés à recruter du personnel tunisien et à transférer une partie de leur technologie. Entrant dans le cadre du partenariat tuniso-indien, ce projet constitue la première unité de montage de camionnettes pick-up fabriquées par la société mère, qui a une bonne réputation mondiale. Le marché est donc garanti pour l'écoulement de grandes quantités de ces véhicules. D'ailleurs, «Medicars» a commencé l'approvisionnement du marché avec une capacité de production annuelle prévue de 2.000 camionnettes. Les ambitions des responsables sont grandes, puisqu'ils veulent exporter vers les marchés maghrébin et africain et sont disposés à mobiliser pour ces marchés une capacité de production annuelle de 5.500 véhicules. Le projet de fabrication des pick-up « Scorpio » déclenche la 3e chaîne de fabrication d'automobiles en Tunisie, et la première unité de production du constructeur indien en Afrique. C'est un acquis considérable après la révolution. Les ateliers sont construits et équipés par des ingénieurs tunisiens qui se distinguent par une qualification de haut niveau leur permettant de réaliser des projets d'envergure selon le calendrier établi. De plus, le taux d'intégration du projet est élevé, dans la mesure où nombre de composants sont produits localement comme, à titre d'exemple, les pneus — fabriqués par la Société tunisienne des industries pneumatiques (Stip) —, les ressorts, les batteries... C'est dire que ce projet a rapidement eu des effets d'entraînement en impliquant d'autres fournisseurs qui ont été appelés à fournir le matériel nécessaire en quantités suffisantes et dans les délais impartis. D'ailleurs, «Medicars» veut accroître ce taux d'intégration en faisant appel à d'autres sous-traitants tunisiens spécialisés dans les jantes, les pots d'échappement, les amortisseurs et autres câbles.