Achèvement en juin du barrage de Sarrat et prochain démarrage des travaux de construction du nouveau barrage de Mellègue II. La mobilisation des eaux constitue, on ne peut plus, une grande priorité pour les responsables régionaux en charge du volet agricole, en ce qu'elle ouvre la voie à la mise en place d'importants projets de production agricole et donc de création d'emplois, outre l'effet d'entraînement que ces projets auront sur le développement du secteur agroalimentaire. Déjà, l'on s'attend, après une période de retard estimé à deux années au moins, à l'achèvement des travaux de construction du barrage de Sarrat autour duquel l'on a projeté de nouveaux périmètres irrigués s'étendant sur une superficie couvrant plus de 4.000 ha qui iront à la promotion de la production agricole dans les domaines des céréales irrigués, des légumineuses, de l'arboriculture et du maraîchage. Le commissaire régional au développement agricole du Kef a même annoncé, à cet effet, que l'appel d'offres des travaux d'aménagement de ces périmètres aura lieu en février prochain, et ce, de manière à accélérer le processus de mise en exploitation du barrage de Sarrat dont une bonne partie des eaux ira à l'alimentation de la population locale en eau potable. Autrement dit, d'une pierre deux coups. Autre bonne nouvelle, le lancement imminent des travaux de construction du nouveau barrage de Mellègue II, qui devra, à terme, remplacer l'ancien barrage de Mellègue, jugé envasé et incapable de répondre aux besoins en eau des exploitants agricoles du bassin de la Medjerda, notamment la partie basse située dans le gouvernorat de Jendouba. L'ouvrage, projeté depuis plusieurs années, sera mis en œuvre dans les prochaines semaines, notamment après l'achèvement des études d'impact environnemental et de toutes les études techniques inhérentes au projet. Ce qui devrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de promotion de la production agricole dans le Nord-Ouest, essentiellement dans les deux gouvernorats du Kef et de Jendouba. S'agissant du nouveau barrage de Tassa, il est dans la phase des études techniques et le démarrage de ses travaux n'a pas été encore fixé, en attendant la disponibilité des sources de financement, d'autant plus que la facture de l'ouvrage est lourde et requiert plusieurs dizaines de millions, à l'image du barrage de Sarrat qui a mobilisé des fonds estimés, en tout, à près de 100 millions de dinars, y compris les charges inhérentes aux périmètres irrigués prévus tout autour. Autres perspectives prometteuses pour le secteur irrigué, celles concernant l'électrification de 1.200 puits de surface dans tout le gouvernorat. Le projet serait presque fin prêt, surtout que l'étude de l'autoroute énergétique nécessaire pour alimenter les puits est achevée. De quoi relancer un secteur en quête de promotion et d'attention.