Finalisation d'un protocole d'achat de 98 bus d'occasion et 48 autres nouveaux Enfin, le ministère du Transport a bougé ! et dans le bon sens. Il vient de donner son feu vert à la Société régionale de transport de Sfax (Soretras) de finaliser le protocole d'achat de 98 bus d'occasion et d'acquérir 48 autres nouveaux. Une décision de nature à permettre à ladite société de travailler dans des conditions ordinaires et d'assurer un transport en commun qui réponde aux normes internationales. Depuis 2010, le gouvernorat de Sfax n'a eu droit à aucun nouveau bus ; chose qui a rendu la tâche des responsables du transport public très dure face à une demande de plus en plus croissante, notamment de la part des élèves, étudiants et employés. Le déséquilibre flagrant entre offre et demande en matière de transport public à Sfax s'explique notamment par la situation catastrophique du parc de la Soretras. La majorité écrasante des bus sont en panne. Ceux qui circulent ne répondent plus aux normes de sécurité et de confort à même de promouvoir un transport public en commun de qualité. Le feu vert du ministère est venu rectifier le tir et concrétiser plusieurs promesses non tenues, faites à maintes reprises par le ministre du Transport. Deuxième ville du pays, Sfax est également une ville universitaire qui mérite un système de transport moderne et efficace. En l'absence d'un réseau ferroviaire et en attendant la concrétisation du projet du métro de Sfax, le ministère du Transport est appelé pour le moment à répondre aux besoins réels de la Soretras. Des besoins qui vont de l'acquisition du nouveau matériel à son entretien. Sus à la tension ! L'état déplorable du parc de la Société régionale du transport de Sfax et le manque de matériel ont obligé, la semaine dernière, les agents de la société à observer une grève de deux jours. Ainsi, la situation du transport déjà très compliquée est devenue insupportable pour les clients de la Soretras. Privés, deux jours durant, des services de cette société, la plupart d'entre eux ont préféré rester à la maison. Elèves, étudiants, employés et ouvriers ont subi les conséquences de cette grève. Cela dit, l'université de Sfax a décidé de reporter les examens dans toutes les facultés à une date ultérieure, soit après le 14 janvier. Ainsi, cette grève, due essentiellement au manque de matériel qui handicape la société, a été à l'origine d'une tension sociale qui a touché la plupart des familles de la région sfaxienne.