L'INP appelle à stopper les travaux dans le site archéologique de Carthage et à retirer immédiatement les autorisations L'Institut national du patrimoine (INP) a appelé la municipalité et la délégation de Carthage à stopper les travaux en cours dans les deux zones classées archéologiques «El Maalga» (au niveau de la station de distribution des eaux relevant de la Sonede) et la colline de Byrsa (face de l'Acropolium). L'INP informe avoir adressé deux correspondances dans ce sens aux autorités concernées les appelant également à «retirer immédiatement» les autorisations délivrées aux personnes concernées. Au sujet des dépassements «graves» enregistrés dans ces deux zones «non aedificandi» c'est à dire «interdites à toute forme de construction» selon les propos du directeur général de l'INP, Adnane Louhichi a fait savoir que les services compétents de l'INP, ont constaté que des travaux de sondage et d'aménagement sont actuellement entrepris dans la région d'El Maalga, où l'un des propriétaires a usé d'équipements mécaniques en vue de construire un projet sportif (stades de tennis). De tels travaux, a-t-il précisé, sont interdits dans le périmètre d'un site archéologique. La même source indique qu'après enquête, il s'est avéré que le propriétaire a eu une autorisation de la municipalité de Carthage au mois de mai 2013, ce qui est contraire à la loi n°94-35 en date du 24 février 1994 relative au code du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels qui stipule que l'INP doit être consulté et informé pour donner ou refuser de délivrer de telles autorisations, ce qui n'est pas le cas, a tenu à souligner Adnane Louhichi. En ce qui concerne les infractions enregistrées au niveau de la colline de Byrsa, elles consistent en l'installation de kiosques devant la cathédrale «Acropolium de Carthage». Il a, dans ce sens, fait savoir que l'un des citoyens a installé, lors des fêtes du mouled et de la Révolution, un kiosque après avoir eu l'autorisation de la délégation spéciale de la municipalité de Carthage alors que cette région est classée zone archéologique baptisée «esplanade de l'Unesco» depuis le classement du site de Carthage sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 1979. Le directeur général de l'INP a tenu à réaffirmer par ailleurs que de tels dépassements sont graves car ils dénotent du non respect des dispositions en vigueur qui stipulent la nécessité de soumettre à l'INP, les demandes d'autorisation de construction dans les limites des sites sauvegardés, les médinas et les sites culturels et archéologiques.