El Gawafel semble se mettre sur la bonne voie après les difficultés du début de la saison. A Gafsa, la prestation époustouflante fournie dimanche dernier continue à alimenter les discussions et tout le monde s'accorde à dire que ce qui a été démontré pourrait permettre d'envisager l'avenir avec sérénité et la récolte de la première phase du parcours (19 points) nous renseigne sur les potentialités du groupe. En effet, au-delà du nul concédé, c'est la métamorphose de l'équipe qui retient l'attention et le match face à l'ESS est un exemple édifiant. EGSG donne l'impression de récupérer ce qui lui a manqué depuis l'entame de la saison : constance de la formation rentrante, un fond de jeu consistant, des joueurs qui retrouvent leurs sensations. Autant d'ingrédients qui ont rendu au plat sa saveur et sans verser dans un optimisme béat, l'on peut avancer qu'El Gawafel dans son nouveau design a des atouts à faire valoir en attendant confirmation dans les journées qui suivent. En corollaire à ce lot de satisfactions, il y a la sagesse du coach qui a fini par adopter le topo qui sied le mieux aux capacités de ses protégés. D'un (4-4-2) qui a handicapé l'équipe depuis l'entame de l'exercice avec un fond de jeu amorphe, on passe à un (4-2-3-1), tel que relevé lors des deux dernières sorties face respectivement au CAB et à l'ESS, et la prestation fournie est la preuve irréfutable de la justesse qui a couronné le choix de cette nouvelle option tactique qui a permis au club de se redonner des couleurs après un début de parcours qui a vu Ben Yahia jeter en pâture son équipe, ce qui explique les tares qui ont failli faire glisser le club dans les méandres de l'absolu. Mais empressons-nous de dire que nous n'avions pas changé de camp. Certaines lacunes persistent et pour avancer, il faut se remettre continuellement en question et le staff technique est appelé à poursuivre sa quête de solutions à condition d'oser, quitte à déplaîre à certains qui croient encore à cette théorie «d'enfant du club titulaire inamovible». Deux noms sont épinglés dans cette caste et qui risquent d'obstruer cette révolution douce. Sans vouloir chercher noise, il s'agit du latéral droit Ladab qui ne peut être l'élément idoine pour asseoir au flanc droit sécurité et rigueur défensives. Sa lenteur dans la reconversion a souvent contraint le duo axial à lui venir en rescousse pour fermer un couloir qui a souvent constitué un passage libre pour l'adversaire, et pourtant,la carte de rechange existe bel et bien. Le jeune Ayoub Tlili, qui a fait son baptême du feu face à l'ASM, a impressionné, mais à la grande surprise des connaisseurs, cette «première» réussie n'a pas connu de suite et Ben Yahia continue à fidéliser le choix de Ladab, soutenu d'après notre source par des membres influents (...). Dans le même registre, nous citons Nafti qui a raté sa reconversion en milieu constructeur, alors que même dans la récupération, il a montré une faiblesse criarde. Son suppléant dans le poste fait l'objet d'une injustice incompréhensible en végétant sur le banc des remplaçants. Il s'agit de Houssem Gani, un élément doté de réelles potentialités pour aiguiller le jeu grâce à sa bonne vision du rectangle, son habileté dans la relance et son intelligence dans les ouvertures comme il l'a démontré lors de ses apparitions en cours du jeu, mais l'exemple édifiant est, à coup sûr, sa prestation face aux Etoilés en apportant à l'entrejeu gafsien du tonus et du mordant. Gani reste une plus-value certaine pour apporter de l'huile à la machine. Lui- même reste convaincu qu'on lui a usurpé son droit légitime à une titularisation. Faut-il admettre que Ben Yahia a les mains ligotées pour pouvoir apporter les correctifs qui s'imposent à sa formation rentrante. Les prochaines journées nous diront plus. En attendant que le staff technique procède aux réajustements nécessaires pour pallier certains anachronismes relevés, EGSG entame cet après-midi une phase retour pleine de promesses pour les inconditionnels qui restent convaincus que le plus dur ne fait que commencer ; surtout que le dénivellement par le bas pourrait renvoyer le club à la case de départ. Face aux Grombaliens qui partiront à la chasse aux points et refusent de se faire intimider par l'avantage du terrain, El Gawafel ne sera pas sur du velours et le cauchemar vécu face à un néo-promu (LPST) retentit encore dans les esprits...