L'Institut culturel italien a rendu, mardi dernier, un bel hommage à la nouvelle Constitution tunisienne à travers le Concert «Bel canto»... En présence de l'ambassadeur d'Italie en Tunisie, de députés, et du Directeur du Centre Culturel Italien, la soirée organisée par ce dernier en hommage à la nouvelle Constitution tunisienne était un grand moment de virtuosité. Une soirée haut de gamme pour couronner également les quatre années de travail sur les spectacles lyriques et les divers projets socioculturels tuniso-italiens, menés par le Directeur du Centre Culturel italien, Luigi Morelli, qui termine son mandat en Tunisie. Le programme « Bel Canto », solidement construit pour l'événement par les artistes, a été l'occasion pour la soprano italienne Chiara Giudice, et la tunisienne Alia Sellami, ainsi que pour le ténor italien David Sotgiu, de mettre en valeur leurs qualités vocales et l'étendue du répertoire classique. Ils ont enthousiasmé le public venu en grand nombre dans la Bonbonnière. Avec une voix assurée, Chiara Giudice a tout d'abord ravivé l'œuvre de Giacomo Puccini, en attaquant la Donde Lieta, de la célèbre « Bohème ». Elle a été suivie par une Alia Sellami en pleine possession de sa voix et de son art, qui a interprété Nebbie, de Respighi et Vissi d'arte, air de la Tosca de Puccini. Elle a excellé aussi bien dans la reprise des chansons lyriques napolitaines que dans les chansons tirées du patrimoine tunisien telles que une chanson keffoise Dharbouni et Leïla, la chanson du film El Kotbia, de Naoufel Saheb Ettabâa, et qui est une composition de Alia, Kais Sellami et Julien Omé. Avec une voix captivante, David Sotgiu a pris la relève en interprétant Pourquoi me réveiller?, tiré du Wherther de Jules Massenet. Ainsi que de saisissants duettos avec Chiara Giudice, Musica Proibita, de Stanislao Gastaldon, le dense et charnu O sole Mio, de Eduardo De Capua, et Tace Labbro, de l'Opéra La Vedova Allegra, de F. Lehar. Le timbre lumineux et les voix exquises des sopranos, la sonorité ample et sculpturale du ténor se sont bien accordés au clavier juste et expressif de la pianiste Toyoko Azaïez. Tour à tour, puis en trio dans «Brindisi», de l'Opéra La Traviata (Giuseppe Verdi), les artistes ont su répondre avec intensité à la moindre sollicitation expressive. Ils ont coloré chaque mot avec leur émotion en lui donnant toute la force vocale et émotionnelle qu'il exige. Ils ont conclu en beauté sur les hymnes nationaux des deux pays amis : «Fratelli d'Italia», par David Sotgiu et Chiara Giudice et «Houmat Al Hima», par Alia Sellami, avec la participation émouvante du public. Ces savoureux moments de musique et de chant se sont conclus par une ambiance festive et le lancement de milliers de petits drapeaux tunisiens et italiens en confettis, ainsi que par des applaudissements au son de «Vive la Tunisie! «, «Vive la deuxième République!», «Vive l'amitié tuniso-italienne!»... Une soirée riche et émouvante, à la hauteur des attentes.